Dimanche matin 20 septembre, après avoir mis Christine à l’avion
et bien
fêté mon départ avec les voisins, Go !
Une des
bosses de ris que je veux tendre me reste dans les mains :
mal attachée
sur la bôme, elle est venue complètement, sortant de la dite bôme
dans laquelle
il faut la faire repasser ! Picole, va !
Je m’arrête de l’autre cote
de l'île, pour remettre tout en ordre.
Le vrai départ aura donc lieu dans
l’après-midi après cette petite galère bien méritée.
Mon Iridium déconne et refuse d’envoyer mes mails : pas
de météo !
Mais bon, c’est pas ce qui fait avancer le bateau !
J’ai le mal de mer et je l’aurai pendant 3 jours…
La mer
est bien formée et le vent est entre 25 et 30 noeuds. Filopré avance bien,
mais le
pilote mange beaucoup d’énergie et le soleil pas terrible.
Je décide de faire
tourner l’éolienne la nuit. Le matin, il pleut.
Pour stopper l’éolienne, je
grimpe sur le balcon arrière, je glisse et tombe sur le dos.
C’est le moteur de
l’annexe qui va m’arrêter.
Là, j’ai eu
de la chance : Il va falloir faire
attention !
Au bout de 3 jours pendant lesquels Filopré se prend pour un
avion,
la courroie du pilote automatique casse. Le changement de cette courroie
dans les vagues est assez folklorique. La nouvelle courroie, ayant déjà servi,
vieille et desséchée, cassera au bout de 5 minutes !!!
Je suis alors au
milieu du trajet : 500 milles de chaque côté. Il va falloir
barrer !
Je tente un système de cordes
pour tenir la barre, mais cela ne marche pas bien.
Mon imprévoyance me coûtera 8 jours de pilotage à la main,
m’obligeant
à arrêter le bateau pour aller pisser ou dormir ! Pas très
confortable !
Les cargos et autre pétrolier que je croise annoncent la
couleur sur leur AIS :
"Gardes armés
a bord !"
Je songe à mettre un message sur le mien :
"Rien à voler à bord, même pas un fusil !"
Je ne verrai, heureusement, pas l’ombre de la queue d’un pirate.
Ils ont
déserté la zone pour s’installer au Nigeria !
Les Fous de Bassan se mettent à 5 a la nuit tombée, pour
venir s’installer
sur les panneaux solaires et les recouvrir de fiente. Une
vraie basse-cour !
Cela se règle à la boxe, mais ils reviennent !
L’un d’eux se prend dans l’éolienne
et tombe en mer, KO pour le compte.
C’est donc très fatigué que j’arrive à Kilifi après 12 jours
de mer
alors que 7 auraient été suffisants. Mais bon, ça c’est fait !
Statistiques de ma consommation à bord pendant ces 12
jours :
Bières 2
Whisky
0 !!!!!!
Haricots grains 2
Lentilles 1
Spaghettis et autres pâtes 21
Ah c'est autre chose de naviguer que de faire le beau sur les plages_de_rêve_des_Séchelles hein!
RépondreSupprimerBon, t'as bien galéré mais tu es arrivé, c'est le principal, et le plus rassurant.
Tu viens vite nous raconter ça de vive voix, et qu'on finisse de rebrancher ce vieux GG qui va manifestement de mieux en mieux puisqu'il redevient aussi chiant qu'avant!!! :-D Biz.