PESTITA à KOMODO
De
Gégé le petit Gecko aux dragons de Komodo
Il
faut que je vous parle de notre passager clandestin depuis les Fiji…
Celui-là,
le jour où je l’attrape, il va passer un mauvais quart d’heure…
C’est
un petit gecko qui est monté à bord en douce à la Marina Vuda Point.
Ou qui
est tombé d’un arbre sur le bateau, tout bébé.
Je
l’avais aperçu à bord, mais impossible d’y mettre la patte dessus.
En
attendant … J’ai décidé de le baptiser Gégé !
(Ne
pas confondre avec GG, mon tonton Babar, qui m’a élevée au biberon !)
Donc,
Gégé était déjà un petit gecko précoce, très véloce, et très malin !
Moi,
j’étais souvent à l’affût, dans les endroits les plus improbables.
parce que j'avais entendu son petit cri non loin de
là ...
Mais où est-il passé ???
Mais
il s’est bien accroché et bien caché pendant toutes les traversées.
Il a
réussi à déjouer les pièges que je lui tendais chaque fois que je l’apercevais !
Quand
je l’ai découvert à nouveau, bien planqué
sous la capote,
il
était devenu un jeune ado débrouillard,
qui avait
dû se nourrir de tous les moustiques et insectes du bord !
Filopré
a également abrité quelques temps Jiminy Cricket,
qui a
bercé quelques-unes de mes nuits de son chant mélodieux…
Ce
bateau est en train de devenir un véritable zoo !
D’autant
plus qu’il y a aussi à bord ma peluche fétiche.
Mon
petit hippo à moi, que j’ai appelé « Madagascar » !
Quand
je vous disais que ça ressemblait à un zoo !
Gégé était
un tout petit gecko, pas impressionnant du tout.
Papatounet
et Mamantounette, arrivés dans l’île de Komodo
en
Indonésie,
ont
décidé une excursion au royaume des très-très-très gros lézards,
pas
très sympathiques et beaucoup plus impressionnants que Gégé :
Les Varans
(ou « dragons ») de Komodo.
C’est
à l’entrée du parc qu’un guide les attend pour une randonnée
à la
rencontre des fameux dragons.
Mais
il est un peu tard ce matin là.
Quand
ils arrivent au parc, le soleil est déjà
très haut dans le ciel. Il fait très chaud.
Le
guide explique que les dragons, à partir d’une certaine heure,
se
mettent à l’ombre et se cachent pour éviter la chaleur !
Il
faut, dit-il, venir vers 6 heures du
matin pour profiter du spectacle…
(Papatounet et Mamantounette, à six heures,
ils dorment encore !!!
Ça
me fait assez râler d’ailleurs, parce que je suis toujours obligée
d’attendre leur réveil pour ma ration de
croquettes !
Mais bon… Ceci est une autre
histoire ! )
Aussi,
n’ont-ils pu voir de près que les plus gourmands des varans.
Trois
d’entre eux qui ont élu domicile
sous
le bungalow qui sert de cuisine au camp !
Et un
jeune varan, d’environ un mètre de long,
qui courait
sous l’écrasant soleil, à la recherche
d’un peu d’ombre sous un arbre !
Et n’allez
pas croire que la vie des petits varans de Komodo soit facile.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser en
voyant les photos,
et leur pose « relax » à l’ombre des
bungalows !
Déjà
avant la naissance, les œufs sont recherchés par les varans mâles,
les serpents et les singes, en vue d’un bon
repas.
La mère couve les
œufs pendant 3 mois puis les cache
dans un trou qu’elle creuse.
Les
petits, une fois nés, sont parfois dévorés par leur mère…
Sur
une trentaine d’œufs pondus par couvée, souvent
il
n’y a qu’un seul œuf qui éclot…
Ensuite,
pendant trois ans, le petit dragon va vivre en solitaire
en
haut des arbres, pour éviter les prédateurs,
en se
nourrissant d’insectes, de geckos…
(Tu
vois Gégé, finalement tu es bien mieux sur notre bateau…)
Ensuite,
s’il parvient à s’en sortir (il aura eu beaucoup de chance !),
le petit varan deviendra carnivore à son
tour !
Finalement,
Gégé, toi et moi, on a bien fait de rester tranquillement à bord !
….« Gégé,
Gégé, où te caches- tu ? »…