Après une nave de 6 heures depuis Anse Gouvernement,
nous
sommes rentrés mardi à Victoria.
Le passage entre Praslin côte est, et l’île de
La Digue forme un « chenal »
où les vagues sont compressées, et avec
le vent presque en face,
c’est une partie de la nave, qui n’est pas très
agréable…
Ensuite 1 ris dans la GV, et le génois déployé,
nous avons gîté,
le reste du temps, dure loi de la mer, pour la co-équipière !
Il n’y a qu’en arrivant à quelques milles du port de
Victoria,
lorsqu’on passe entre la terre et l’île Saint Anne,
qu’on commence à
être abrité, et que les vagues se calment,
pas forcément le vent…
Les Seychellois en tirent profit : un parc de 5 éoliennes
est
installé à l’entrée du port,
(on ne peut pas dire qu’esthétiquement ce soit le
top !)
mais elles sont insuffisantes pour assurer l’autonomie de l’île en
électricité,
Il s’agit de trouver maintenant une pompe à eau de mer (pour
l’évier),
afin de remplacer celle qui vient de lâcher après 8 ans de bons et
loyaux services…
Ce n’est pas forcément mission impossible mais ça y
ressemble :
avant de trouver le bon fournisseur, et le ou la vendeuse
qui
va vouloir se décarcasser un peu pour voir si la pièce est bien en stock,
je
pense qu’il y a un peu de souci à se faire ! …
Les Seychellois, d’après ce
que nous avons vécu dernièrement,
n’aiment pas trop se casser la tête, le
travail et le client
ne sont pas ce qui les intéresse en priorité…
On a l’impression
de les déranger, quand on leur demande un renseignement,
même dans le cadre de leur
boulot.
(Certes, il n’y a pas forcément qu’aux Seychelles,
mais ici c’est assez
fréquent !)
Le régulateur de charge des panneaux solaires vient également
de tomber en panne,
(pour la deuxième fois, Jany l’avait déjà réparé), ce sera
donc double mission…
En route pour Beau Vallon, voici a la pointe nord de Mahe ,
un charmant quartier résidentiel !
un charmant quartier résidentiel !
L'ilot ( c'est son nom), a la pointe nord
En attendant de trouver les pièces, nous naviguons vers Beau Vallon,
d’où il suffit de prendre un bus, pour faire un aller-retour à
Victoria
(4 kms d’une côte à l’autre jusqu’à Beau Vallon).
Mais le temps s’est
gâté, des masses énormes de nuages
au dessus de la montagne, et vent entre 20
et 30 nœuds.
Dans cette baie, où les accélérations des vents sont
fréquentes,
le mouillage n’est pas hyper confortable …
BRICOLAGE – DERAPAGE – REMOUILLAGE !
Bricolage suivi d’un petit – accident du travail – quand
Jany
a voulu remettre en route l’éolienne (il faut bien trouver un moyen
de
recharger les batteries), qui ne travaillait plus depuis au moins…
2 ans, (depuis
le Vanuatu) : il a remis les fils pour la brancher,
et surveillant plutôt
son voltmètre que l’éolienne, lorsque celle-ci
s’est brusquement remise en
route et a pivoté sur son axe …
Vlan vlan !!!
Elle a brutalement
donné 5 coups de pales, à la tête du capitaine
et sur son épaule, juste le
temps de lui arracher ses lunettes,
et qu’il se recule brutalement pour éviter
de plus gros dégâts !!!
Il faut dire qu’à ce moment là, le vent soufflait
allègrement
aux environs de 20 noeuds, et que l’éolienne était toute
guillerette,
à l’idée de se dérouiller un peu les pales !
Comme le
capitaine, ex- champion de la sécurité
dans son ancienne entreprise (!) n’avait
pas enfilé son EPI …
Est arrivé ce qui devait arriver !
(Équipement de Protection Individuelle, pour les
non-initiés !)
Heureusement, qu’à bord, la pharmacie est fournie …
Mais ce
fut du curatif, et non du préventif !
Le look du baroudeur s’en trouve
renforcé ! Preuve par la photo !
Un peu plus tard, aux environs de 4H30, dans la nuit, le
vent soufflait très fort,
la pluie tombait dru :
Ce sont toujours des
moments, pendant lesquels le capitaine,
(bien que grièvement blessé !), se
lève pour vérifier que tout est normal à bord …
Sauf que là, Filopré se retrouvait juste entre un voilier
canadien
et un voilier américain, alors
que la veille au soir,
il était mouillé largement 50 mètres devant
eux !
Dérapage, et donc, re-mouillage !
aidé de sa co-équipière
qu’il n’hésite pas à eng…copieusement,
car elle ne fait pas exactement ce qu’il
demande
( 4h du mat’, moi à l’arrière, lui à l’avant…,
je n’entends pas, ni ne
comprends forcément ce qu’il me dit de faire…)
Enfin, nous retournons au lit,
une fois le bateau sécurisé…
Quand ce matin 10h du mat’, rebelote,
(il faut dire
que par moments les rafales de vent « catabatiques »
sont près des 40
nœuds ! )
Cette fois ci, nous nous dirigeons loin des autres bateaux,
pour trouver un endroit plus cool dans la baie.
Jany mouille 2 ancres pour être
tranquille …
" Sage " le voilier canadien, appréciez la masse nuageuse derrière !
C’est un temps pourri de Guyane à la saison des pluies !
Beau Vallon sous les nuages
La baie n’est pas confortable du tout, alors cet après midi, nous levons
l’ancre,
direction Port Launay, à quatre milles de là, petit paradis certes,
mais qui se mérite : les 2 derniers milles avant ce mouillage,
vent de 30
nœuds en face, de grosses vagues travers …
Nous avançons péniblement entre 0 et
2 nœuds …
Ouf ! Au bout, il y a cet endroit calme, superbe,
certes sous la pluie également, mais quelle tranquillité
à côté de
Beau Vallon !
De plus, le rush des vacanciers est terminé, il y a juste 2
catas,
de quoi pouvoir choisir un bon emplacement…
Petite
bière locale pour le capitaine, petit thé pour la co-équipière …
Nous espérons une nuit plus calme que la
précédente !
By bus, samedi 29 août 2015
Aujourd’hui nous allons jusqu’à Victoria,
pour tenter de
trouver les pièces.
Le temps n’a pas évolué, toujours de la pluie presque
incessante,
sauf qu’ici à Port Launay, il y a beaucoup moins de coups de vent
qu’à Beau Vallon, c’est nettement plus confortable…
La gare de bus se situe à 100 mètres de la
plage de Port Launay,
très pratique,
nous y sommes aux environs de 8h30,
le bus ne part qu’une ½ heure plus
tard ;
or nous sommes samedi et beaucoup de commerces,
notamment ceux que
nous allons solliciter, sont fermés le samedi après midi.
De plus, nous sommes montés dans un bus qui va certes à
Victoria,
mais en passant tout le long de la côte ouest, (Ligne Port Launay –
Victoria par les Cascades),
avec des routes très étroites, et très sinueuses ensuite,
pour la partie traversière de l’île,
pour la partie traversière de l’île,
nous allons faire une très belle balade
touristique,
mais nous allons mettre près de 1 h et demie, pour faire environ
40 kms !
Dommage que le soleil ne soit pas de la partie, car la côte est superbe,
la partie montagneuse luxuriante, on se dit que si on ne trouve pas
ce qu’on cherche, on aura au moins aperçu une bonne partie de l ile…
la partie montagneuse luxuriante, on se dit que si on ne trouve pas
ce qu’on cherche, on aura au moins aperçu une bonne partie de l ile…
Mais la chance est avec nous, car dès la première porte du
premier magasin passée
(Power Marine à Providence, John Vidot, directeur,)
nous
tombons sur lui-même, qui nous prête une oreille attentive,
et que nous devons
recontacter lundi, pour suite à donner…
Toutefois les pièces sont à commander
aux USA, (notamment le régulateur solaire),
elles devront donc transiter par la
douane…Aie !
Ceci nous laisse le loisir d’aller casser une petite croûte
dans un resto italien
de notre connaissance, avant de reprendre le bus pour
Port Launay,
mais cette fois ci, en passant à travers la montagne du Morne
Seychellois :
(Ligne Victoria- Port Launay par Sans Soucis).
Le trajet est certes moins long, mais il n’a pas arrêté de
pleuvoir des cordes,
sur une route montagneuse hyper sinueuse,
grimpant à
environ 600 mètres
d’altitude,
où il y a intérêt à s’accrocher au siège,
tellement les virages
sont serrés,
la route étroite, les
véhicules venant en face étant souvent
obligés de s’arrêter pour laisser passer
le bus.
Pluie, brouillard, dans un bus TATRA,
de fabrication
indienne,
certes robuste, mais très rustique,
au système de
ventilation totalement inefficace!
C’est pourquoi le
chauffeur doit souvent se lever à demi
pour essuyer le pare brise embué avec un
chiffon !
Certains passages, dans
la forêt gorgée d’eau sont tellement sombres,
de par la hauteur des arbres
qu’il est obligé d’avoir ses phares allumés.
Quel dommage de n’avoir pas pu profiter du panorama
qu’on
devine grandiose, d’après le peu
que nous avons pu entrevoir depuis les
hauteurs.
L’arrivée à Port Launay se fait sous des trombes d’eau, ne
décourageant pas
pour autant un petit groupe de locaux, en train de se baigner,
dans une eau plutôt tiède, tandis que nous récupérons notre annexe
dont pas un
seul endroit n’est sec, sur la plage,
et que nous arrivons sur Filopré trempés jusqu’au slip … !