Dimanche 26 juillet
A 8 heures, nous levons l’ancre, pour 30 milles de nave, le
soleil est au RV, hier soir pour la 1ère fois depuis notre arrivée,
nous avons enfin pu admirer un coucher de soleil sur la mer, jusqu’à présent,
il nous avait toujours été refusé à cause de quelques nuages au moment
crucial !
Allure bon-plein, environ 15 nœuds de vent, grand-voile et
génois dehors, il nous faudra 6 heures, pour prendre un corps-mort devant la
petite île de Cousin.
Juste avant, toute proche, nous avons pu admirer sa Cousine, « île-hôtel », elle
aussi, spécialisée dans l’éco-tourisme pour ses hôtes … Soit dit en
passant, quelques privilégiés, puisqu’il s’agit d’un hôtel de 12 chambres, (
pas suffisamment intégré au paysage à notre goût), à 1200€ la nuit !!!
Qu’on se le dise ! L’île elle-même
est superbe ! Plage blanche, protégée des vents, aux eaux
transparentes …
Visite de Cousin :
lundi 27 juillet
Depuis hier après midi, nous étions le seul bateau au
mouillage devant Cousin, mais ce matin, plus le temps passait, plus de
voiliers, catas, et bateaux taxis sont venus s’ancrer en attente de l’heure de
la visite (10h).
Cousin étant une réserve protégée, aucun prédateur ne doit y
pénétrer, et de ce fait, les visiteurs n’ont pas le droit d’accoster avec leurs
propres annexes (au cas où ils auraient l’idée saugrenue d’y faire entrer chats
ou rats ?)
A l’heure dite, les barques à puissant moteur pilotées par
les employés de la réserve, quittent la plage, et viennent directement chercher
les visiteurs à leur bord. Le ballet dure environ une ½ heure, à raison de 8
personnes par barque environ, avec une arrivée « décoiffante » sur la
plage, où moteur presque à fond, ils « atterrissent » directement
dans le sable …
Le groupe de ce matin comportait environ une centaine de
visiteurs, mais après répartition nous nous sommes retrouvés dans un petit
groupe de 10 français, guidé par un jeune local francophone.
Une heure et demie de visite dans les sous-bois ombragés,
nous a permis de voir de très près des centaines d’oiseaux, plusieurs
espèces endémiques, qui ont trouvé ici
le must pour leur installation. Ces différentes variétés de volatiles, vivant
plus ou moins en harmonie ( ?), pas farouches, se laissent approcher du
fait de l’absence de prédateurs, et les photographes s’en donnent à cœur joie.
maman paille en queue , bébé duveteux
Paille-en-queue (
payankeu , en créole) (phaethon lecturus) : ces oiseaux blancs gracieux, à la longue queue, que l’on retrouve
aussi à la Réunion et à Maurice, nichent à même le sol ! Le petit est
nourri par les parents pendant plusieurs mois, au terme desquels devenu aussi
gros qu’un adulte, il devra se débrouiller tout seul.
Brown noody (
anous stolidus )
C’est semble-t-il, l’espèce ici la plus nombreuse ;
ils volettent un peu partout afin de ramasser les branchages ou les feuilles
qui leur permettront de construire leur nid. Des nids, il y en a partout, et à
toutes les hauteurs !
Parfois une maman avec son petit … Elles piaillent bien un peu quand on les
approche trop, mais ne quittent pas leur nid pour autant !
en haut maman sterne , en bas , bébé en équilibre sur la branche
Parmi les nombreuses varietes de Sternes :
les sternes blancs ; ceux là ne construisent pas de nid, et les femelles couvent ainsi leur œuf
unique en équilibre sur les branches ; le petit à son tour, y attendra la
nourriture apportée par ses parents, avant d’être autonome.
Il y a aussi les pies
chanteuses :
le shama des Seychelles, espèce en grand danger, il
n’existe plus qu’une centaine de mâles reproducteurs ;
plus petits que
chez nous, ils sont bagués de différentes couleurs, que l’on sache s’ils
viennent de Cousin ou de Cousine, ils ont tous un prénom et posent volontiers
pour le photographe !
Sur Cousin, les
lézards sont également légion ! …
Je ne suis pas sûre qu’ils aient
chacun un nom …
Et puis les tortues
terrestres : elles adorent la boue, dans laquelle elles se vautrent
volontiers pour se rafraîchir, ou se débarrasser des parasites.
Celles vivant à Cousin ont été importées de l’atoll d’Aldabra (îles
« extérieures » des Seychelles), et pèsent environ 150 à 200 kilos.
Elles peuvent vivre jusqu’ à 200 ans. Leur
doyen, George, a environ 150 ans. Nous n’avons vu que Thomas, 80 ans,
environ …
Nous avons eu l’incroyable chance d’en voir une en train de
pondre ses œufs.
Retour par un chemin ombragé le long de la plage :
Encore des oiseaux partout !
Heureusement qu’on est venu nous chercher à bord !
Quand on voit les rouleaux se briser
sur la rive, on se dit que l’atterrissage avec notre annexe aurait été
très-très sport !
Matinée vraiment très agréable et visite intéressante, dans ce petit monde protégé …
bisousssssssssssssss magnifique, splendide, surréaliste tellement c'est beau
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