lundi 25 avril 2016

Le poulet de Koma Island


Ayant quitté le Yacht club de Dar el Salam depuis plusieurs jours  
en naviguant d’îles en îles et de mouillages en mouillages, 
les provisions de bord ont tendance à baisser.
Je débarque à Koma, petite île sur 
laquelle vit une petite population de pêcheurs.
La première difficulté est de se faire comprendre. 

Ces îles ne voient jamais de touristes et les enfants ont peur du blanc… 
Je demande une épicerie à qui veut bien m’entendre et je fais le signe de manger 
avec la main à la bouche. 
Résultat, je me retrouve dans une gargote « restaurant ». 
Je me relance dans les explications et montre des bouteilles vides 
de soda en faisant signe de vouloir acheter. 
Et là, miracle, direction la boutique ou je peux acheter pâtes, gâteaux et coca-cola !!  
Maintenant, je demande où acheter un poulet : C’est facile, 
il y en a qui gambadent et il suffit de les montrer. OK ! 
On m’amène voir une femme qui vend des poulets. Avec force gestes 
et 3 mots d’anglais, c’est d’accord, mais comme il faut attraper le bestiau, 
le mieux est de rentrer au bateau et de revenir dans 2 heures, soit à 6 heures du soir. 
6 heures pétantes, le poulet est toujours vivant ! Il est même toujours en liberté. 

On me fait comprendre que l’on n’a pas négocié le prix ! 30 US$. 
Je tente d’expliquer que je ne suis pas un Américain et montre les shillings tanzaniens. 
Nous finissons par tomber d’accord mais il est tard et j’explique 
que je reviens demain matin le chercher de bonne heure.  
Je repars vers mon dinghy, mais une jeune fille ne tarde pas 
à me faire signe de revenir.  
On me montre un poulet qui gambade en me demandant si celui-ci me va bien. 
Affirmatif ! 
Dont acte : 10 personnes au moins entourent doucement le poulet 
et le poussent sans heurt , vers une maison dans laquelle il finit par s’introduire : 
Il est rapidement maîtrisé La propriétaire de la bête me le remet solennellement, 
me signifiant que je dois payer ! 
Oui, mais qui va tuer le poulet et le plumer ? Je refais mon mime Marceau 
et là, le prix change : plus-value ! 
Je refuse car le prix est le bon, mort et plumé. Cependant, après acceptation 
de la partie adverse pour faire le travail gratuitement, 
je remets la main à la poche. 
Il fait nuit, et le poulet est toujours vivant. 

Ok pour demain matin.
Je rentre au bateau me faire cuire des pâtes… 
Vers 11 heures du soir, j’entends des voix sur une pirogue, qui m’appellent.
Je leur dit que je ne veux rien et m’apprête à les jeter, mais ils insistent 
en me montrant quelque chose dans le noir : 

Le poulet ! Livré à domicile ! Génial ! 


Avant ...

Le lendemain matin, je m’apercevrai que j’ai oublié de mimer un truc : 

Vider le poulet !!!


Après ....

*****************

En route pour prochaine île : au nord de Mafia 
il y a 2 îles sympas parait-il, dont Niororo Island. 


Celle de ce soir, s’appelle Shungu Mbili.


Shungu Mbili , vue du ciel ( photo Internet)


1 commentaire:

  1. On a eu la même aventure à Ilha Moçambique mais la livraison a été bien plus rapide et il était vidé !

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