Kilifi
Notre séjour à Kilifi se termine, Jany veut commencer à
descendre la côte africaine
rapidement, à cause de la mousson qui va bientôt
s’inverser : elle va passer de NE
à SE, et pour descendre jusqu’à
Madagascar, plus vite il sera au Sud, moins de problème de navigation, cela lui
posera.
Kilifi est une ville très agréable, et je regrette que nous
n’y ayons pas passé plus de temps.
On y
trouve de tout ; marchés, supermarché, banques, « tuc-tuc »,
pour se déplacer,
population sympathique, le tout dans la verdure dominant la
baie dans laquelle est ancré Filopré.
Très protégée, cette baie offre un abri sûr par tout
temps.
La petite chaleur : le passage sous le pont, à l’entrée
ou à la sortie de la baie !
On a vraiment l’impression que le mât va
toucher le pont, et on hésite presque à avancer !
Le Boatyard est un endroit agréable, pour aller y prendre un
pot ou déjeuner, bien que ce ne soit que de la cuisine « ordinaire ».
Filopré y a fait faire son lifting annuel, et quelques
travaux annexes.
Beaucoup d’expatriés, autres occidentaux ainsi que des autochtones aisés, ont aménagé à Kilifi
de belles villas qui surplombent la baie, dans la verdure, et une atmosphère
paisible.
Samedi matin 19 mars, vers 7h30 il est temps de hisser les
voiles, après un dernier dîner,
la veille au soir , au « Nautilus »
et sa terrasse sur la baie, bonne adresse du coin,
sur la rive opposée au
Boatyard, tenu par un Suisse.
Nous descendons le long de la côte pour une petite nave cool,
qui nous conduira à
Mtwapa Creek,
environ 20 miles plus bas, une embouchure de
rivière luxuriante où nous allons passer
l’après-midi du samedi, et la nuit.
Beaucoup
de musique cette nuit-là, ceci dû, sans doute aux night-clubs des hôtels
proches ;
Mais très paisible en après-midi, avec, à l’heure de l’apéro, le
retour des bateaux de pêche
au gros, ou autres bateaux à moteur de nombreux
expats, qui possèdent de belles villas cachées
dans la verdure, avec chacune leur
ponton sur la rivière …
Sans oublier les pêcheurs locaux, avec leurs pirogues
taillées dans des troncs d’arbres,
costaudes et parfois munies de voiles
récupérées
dans les plus improbables matériaux.
Dimanche soir, île de Funzi.
La nave de dimanche est une étape d’environ 30 miles, nous
passons au large du port
de Mombasa, en
matinée.
Contrairement à ce que j’aurais cru, (vu le nombre inimaginable de
containers sur les portes-chars, route de Mombasa à Nairobi), aucun trafic
intense :
Eh bien, tant mieux pour nous !
Un seul pétrolier au mouillage devant le seul port important
du Kenya,
ce qui nous permet une nave décontractée…
jusqu’à l’île de Funzi, juste à deux pas de
la côte, magnifique baie,
mouillage paisible, où s'étale un petit village de pêcheurs .
Malheureusement, aucun villageois ne parle anglais, et là, difficile de
communiquer.
Un mouillage bien abrité, dans une eau à presque 32° !
Trop chaud !
Entretemps, la
courroie de la pompe à eau du moteur a cédé un peu après Mombasa,
c’est donc
jusqu’au jeter de l’ancre, que tout s’est déroulé à la voile …
Jany a pris ses outils de mécanicien, lundi matin, pour en
placer une nouvelle,
ce qui, entre transpiration et énervement a dû lui faire
perdre un ou deux kg !
C’est un mécano gras de crasse et transpirant,
après réparation,
qui a plongé à
l’arrière du bateau !
Dernière étape au Kenya, à deux pas de l’île de Funzi :
Shimoni
Nous devons y faire les papiers de sortie du Kenya.
Mouillage agité, et donc, pas agréable et « police marine », qui s’ennuie
sûrement, et pense que venir faire un tour à bord, pour tout fouiller est un passe-temps
agréable, agrémenté de quelques
boissons, demandées par leurs soins !
Nous ne moufftons pas trop, car ils ont remarqué que le
pavillon de courtoisie kényan n’était pas hissé, et nous ont demandé pourquoi …
Ca peut être sujet à amende ! Premier pays, où Jany ne l’a pas
présenté … Faute !
Environ 1 heure et demie à bord, la fouille est prolongée,
mais dans la « bonne humeur »
pour ces messieurs, qui
s’attardent à bord, font des selfies avec leurs portables,
et auraient même
emporté la bouteille de whisky, si on les avait laissés faire !
Ensuite, il
faut les ramener en annexe, car leur « taxi-boat » a trouvé le temps
trop long, et s’est barré.
Nous déjeunons à bord, après leur départ, et allons ensuite
aux douanes
et à l’immigration pour les papiers ; là, la douanière Kényane
nous fait remarquer
que nous avions 1 heure après notre arrivée, pour nous
présenter à la douane.
Malgré les explications, police à bord, longtemps,
etc…
Elle aborde une mine sévère et répète à plusieurs reprises
« it’s
lew ! Et tâchez de vous en souvenir » ….
Après la douane, l’immigration : là on sent bien qu’on
dérange, car l’officier
est en train de regarder à la télé, de l’athlétisme, et
il semble qu’il se serait bien
passé de nous recevoir …Dernier portrait tiré de
nous, et de nouveau comme à
l’arrivée au Kenya prise des empreintes digitales…
Tampons
sur les passeports…
Ca y est ! Il peut retourner à sa TV …
Et nous, faire quelques courses, légumes, quelques bières,
dans les échoppes de Shimoni,
sorte de village rue, aux pistes en terre poussiéreuse.
Après ça, nous devons nous hâter de lever l’ancre, car le
vent a beaucoup forci,
et Filopré danse sur les vagues.
De plus nous avons dû
déraper car nous nous trouvons très près d’un bateau à moteur …
Vite dans
l’urgence, à la recherche d’un coin plus paisible et abrité pour la nuit.
Ce sera tout au bout du chenal, juste à la tombée de la
nuit, une baie peu profonde,
calme serein, avant de partir mardi matin pour la
Tanzanie,
toute proche, nave pour Tanga et son Yacht-Club,
où nous devons faire
les papiers d’entrée, qui se situe à
environ 21 milles de Shimoni.
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