Nave de 24 milles depuis Pemba: cool, pas trop de vent.
Nous
arrivons par le nord de Zanzibar.
De loin, l’impression d’une ville sur l’eau, le long de la
côte ? Eh oui, surprise !
Ce n’est pas Zanzibar la mythique, ici, ni Zanzibar
la mystique,
ni celle de Monfreid, ni de Livingstone
(Rimbaud lui, n’a fait
qu’en rêver depuis la Somalie, sans jamais y poser le pied !)
C’est la côte des
vacanciers avec ses « resorts »
le long d’une longue plage
sablonneuse de plusieurs kilomètres !
En prime avec course de
jet-ski !
J’avoue ne pas avoir imaginé comme ça, ma première image de
Zanzibar.
Même si « le
Routard » nous avait prévenus !
Nous mouillons dans une eau très bleue, à KENDWA, mouillage
un peu agité,
les vagues font le tour de la pointe nord, nous serons brassés
toute la nuit.
Mais auparavant, bain sur la superbe plage, où les
vacanciers ne se bousculent pas.
Le vent ne va pas tarder à s’inverser, passant du NE au SE,
dans quelques temps,
amenant sa saison des pluies, et la haute saison est
terminée jusqu’en juin.
Nos réserves de « frais » sont épuisées, il nous
faut trouver un village
pour renouveler un minimum notre stock.
Il nous faut
également refaire les pleins d’essence pour le dinghy.
Nous jetons vendredi
matin, notre dévolu sur MKOKOTONI,
car ce village, à peine quelques miles plus
bas, semble avoir quelques ressources.
Là, les touristes même s’ils passent en
voiture dans ce village,
que traverse la route principale de l’île, ne doivent
pas s’arrêter énormément.
Nous débarquons sur la plage du village
(qui n’a rien à voir
avec celle quelques kilomètres plus haut)
sur laquelle traînent des détritus de
toute sorte, et de toutes couleurs (!).
Mais nous tombons du premier coup
sur le « mécano » du village qui a pignon sur mer,
en train de
réparer un moteur hors-bord.
Ici, toute l’essence qu’on veut pour l’annexe, huile
de mélange, etc…
Rustique mais efficace !
La deuxième mission étant le marché, où a lieu également une
criée aux poissons.
Tomates, citrons, pommes de terre, oignons, eau minérale,
nous renouvelons… Sûrement, nous nous faisons un peu arnaquer sur les prix,
mais il est très difficile de marchander, eux ne comprennent pas l’anglais,
et
nous, pas le swahili !
Nous avons eu droit à notre première grosse pluie dans la nuit
du 31 au 1er,
bien secoués par le vent qui l’accompagnait,
dérapage,
heureusement vers des fonds plus profonds,
Jany a lâché de la chaîne, et nous
avons pu quand même aller dormir,
et Filopré s’offrir un bon rinçage.
Samedi, calme plat, pas vent, dans la nuit précédente,
petite
pluie mais surtout ballet incessant des pêcheurs aux lamparos,
dont le nombre
hallucinant de barques motorisées, sortaient vers la mer…
Reste-t-il encore beaucoup de poissons dans ce coin ?
Il est permis d'en douter. !
Il est permis d'en douter. !
Retour bruyant en fin de nuit !
Nous sommes
toujours au mouillage à côté de Mkokotoni.
Stonetown ( la capitale ) nous attend , mais avec le temps actuel,
et le vent qui commence à tourner, ça va être
difficile de trouver un mouillage protégé…
D’ailleurs nous venons d’en faire les frais cet après-midi,
juste au moment où nous partions : gros nuages noirs avec
« aspirateur »,
vent se levant brutalement et grain brutal de
mousson ! Plus aucune visibilité, à la ronde …
Bien sûr, la mer se lève …
Dans la hâte nous avons reposé la pioche un ou deux miles
plus loin,
en espérant que ça allait passer !
Ça a duré environ 2 heures, pendant lesquelles il a fallu
avoir l’œil
en permanence sur Maxsea, moteur allumé, et
Jany sous la pluie
battante, à la barre au cas où…
pour
voir si nous ne dérapions pas de l’ endroit où nous avions mouillé,
le vent
s’étant levé en rafales à plus de 30 nœuds !
Nous n’avons donc pas avancé
d’un iota, vers 17h, nous avons mouillé
dans un endroit plus abrité, pourvu
qu’il le reste, la pluie s’est calmée,
souhaitons une nuit calme !
Espérons que demain nous permettra de faire sans problème la
nave jusqu’à STONETOWN !
nous sommes passés non loin des grottes où ils étaient entassés
avant d'être déportés et vendus...
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Stonetown
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Nous avons établi notre QG dans un bar sympathique qui donne sur la plage,
à côté du terminal du ferry
Descente côte ouest dimanche 3 avril
Avons descendu cools, et sous le soleil, la
côte ouest très agréable,
belles et longues plages de sable, cocotiers,
villages traditionnels, boutres et voiles…
Un vieux phare, dans la verdure…
villages traditionnels, boutres et voiles…
Un vieux phare, dans la verdure…
Le long de la côte ouest
Ne
pas oublier toutefois que le long de cette côte s’est passée pendant très
longtemps,
nous sommes passés non loin des grottes où ils étaient entassés
avant d'être déportés et vendus...
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Stonetown
Dans
la vieille ville, Monfreid, Livingstone ne sont guère très loin…
On hume
l’aventure passée !
Nous
sommes allés nous balader dans les vieux quartiers , réputation non usurpée,
certains
très beaux immeubles anciens restaurés, des ruelles
où 2 vélos ont du mal à se
croiser,
des marchands du temple, toute une atmosphère…
Des
odeurs, des couleurs, des tas d’immondices aussi, à certains
endroits…
L’« A »frique !
Zanzibar est loin d’être totalement
restaurée, certains bâtiments sont même prêts à s’écrouler,
certains retenus
par des plots en béton au sol,
d’où partent des élingues jusqu’aux toits.
S’ils
arrivent à restaurer tout ce qui doit l’être, (Subventions de l’Unesco aidant),
ce sera superbe …
Mais malheureusement pas pour demain, il ne faut pas
rêver !
En
plus petit, cela me rappelle un peu la
Havane, côté délabrement,
et par opposition, superbes restaurations
d’immeubles, transformés en hôtels,
maisons d’hôtes, cafés, immeubles privés ou publics .
« Les
Portes de Zanzibar »
La
tradition de la maison à Zanzibar , d’origine indienne :
les riches
marchands et autres commerçants, faisaient d’abord poser
les linteaux en pierre
de corail et la porte, on construisait
la maison autour.
Les portes des maisons représentaient un statut social ;
plus elles étaient ouvragées et hérissées de pointes en cuivre,
plus cela
évoquait richesse et puissance.
Les portes et ... les chats de Zanzibar
( certains sont très "cabossés" ! )
C’est une désolation de voir certaines d’entre
elles qui ont dû être magnifiques tomber en ruine, certaines autres sont
magnifiquement restaurées,
en même temps que l’immeuble qui va avec.
D’autres
sont neuves, sur commande,
nous avons pu admirer le travail d’un sculpteur sur
bois,
en train de tailler les motifs qui allaient orner les montants.
Nous
avons jeté l’ancre dans une quinzaine de mètres d’eau, côté nord de la vieille
ville,
nous sommes entourés de ferries sur leurs corps morts, et de petits
cargos locaux en attente de chargement, ou de déchargement au port.
le pot de fer et le pot de terre
L’endroit
n’est pas vraiment destiné au touriste voileux, mais nous n’avons guère le
choix.
Le vent vient maintenant du sud, et nous ne sommes guère protégés.
Sur la promenade le long de la mer
Retour de pêche au port de Stonetown ... Quelquefois sur une mer agitée
Retour de pêche au port de Stonetown ... Quelquefois sur une mer agitée
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Nous avons établi notre QG dans un bar sympathique qui donne sur la plage,
à côté du terminal du ferry
le
Mercury’s :
étonnés d’y voir placardées des photos de Freddie, nous nous
sommes posés des questions,
et nous avons découvert que Freddie Mercury
(pseudo),
(parents indiens travaillant pour le gouvernement britannique), était un enfant du pays.
(parents indiens travaillant pour le gouvernement britannique), était un enfant du pays.
Emigré avec ses parents en 1964, en Grande Bretagne, suite
au coup d’état sanglant
à Zanzibar, il fondera plus tard le groupe Queen, vous
connaissez la suite…
Sur
la petite plage devant le bar, nous pouvons laisser l’annexe en toute
tranquillité,
le gardien du bar (moyennant petite rétribution, à notre
initiative) a un œil dessus.
En effet, très mauvaise réputation de cette ville,
où les moteurs hors-bords,
trouvent facilement … preneur :
la réputation
ne doit pas être usurpée, car nous voyons même les locaux
en fin d’après-midi,
enlever les moteurs de sur leurs barques,
et les transporter sur leurs épaules
lorsqu’ils rentrent chez eux !
Merci au personnel du Mercury’s, grâce auquel nous partons faire nos balades en
ville
et ailleurs, sans nous poser de questions quant à la sécurité de
l’annexe !
la cathédrale St Joseph, coincée entre les ruelles et une cinquantaine de mosquées...
Wonders House fut la résidence d'un sultan qui se voulait moderne , première demeure de Stonetown, à avoir été équipée ( entre autre ) d'un ascenseur
Les femmes au travail :
Courageuses et dignes , manœuvres de chantier
Ah ! On allait oublier : "le banc à palabres"
magnifiques bancs de pierre, que l'on retrouve tout au long de nombreuses maisons
de la vieille ville,
polis par les ans, par les fesses, et favorisant les discussions,
à l'ombre dans ces ruelles !
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