vendredi 2 octobre 2015

Traversée Seychelles (Victoria) au Kenya (Kilifi) : Aventures de mer.


Dimanche matin 20 septembre, après avoir mis Christine à l’avion 
et bien fêté mon départ avec les voisins, Go !

Pas bien amariné, le skipper, dès le départ ! 
Une des bosses de ris que je veux tendre me reste dans les mains : 
mal attachée sur la bôme, elle est venue complètement, sortant de la dite bôme 
dans laquelle il faut la faire repasser ! Picole, va ! 
Je m’arrête de l’autre cote de l'île, pour remettre tout en ordre. 
Le vrai départ aura donc lieu dans l’après-midi après cette petite galère bien méritée.

Mon Iridium déconne et refuse d’envoyer mes mails : pas de météo ! 
Mais bon, c’est pas ce qui fait avancer le bateau !

J’ai le mal de mer et je l’aurai pendant 3 jours… 
La mer est bien formée et le vent est entre 25 et 30 noeuds. Filopré avance bien, 
mais le pilote mange beaucoup d’énergie et le soleil pas terrible.
Je décide de faire tourner l’éolienne la nuit. Le matin, il pleut. 
Pour stopper l’éolienne, je grimpe sur le balcon arrière, je glisse et tombe sur le dos. 
C’est le moteur de l’annexe qui va m’arrêter. 
Là, j’ai  eu de la chance : Il va falloir faire attention !

Au bout de 3 jours pendant lesquels Filopré se prend pour un avion, 
la courroie du pilote automatique casse. Le changement de cette courroie 
dans les vagues est assez folklorique. La nouvelle courroie, ayant déjà servi, 
vieille et desséchée, cassera au bout de 5 minutes !!! 
Je suis alors au milieu du trajet : 500 milles de chaque côté. Il va falloir barrer !  
Je tente un système de cordes pour tenir la barre, mais cela ne marche pas bien.
Mon imprévoyance me coûtera 8 jours de pilotage à la main, m’obligeant 
à arrêter le bateau pour aller pisser ou dormir ! Pas très confortable !



Les cargos et autre pétrolier que je croise annoncent la couleur sur leur AIS : 
"Gardes armés a bord !"
Je songe à mettre un message sur le mien : 
"Rien à voler à bord, même pas un fusil !"
Je ne verrai, heureusement, pas l’ombre de la queue d’un pirate. 
Ils ont déserté la zone pour s’installer au Nigeria !

Les Fous de Bassan se mettent à 5 a la nuit tombée, pour venir s’installer 
sur les panneaux solaires et les recouvrir de fiente. Une vraie basse-cour ! 
Cela se règle à la boxe, mais ils reviennent ! L’un d’eux se prend dans l’éolienne 
et tombe en mer, KO pour le compte.

C’est donc très fatigué que j’arrive à Kilifi après 12 jours de mer 
alors que 7 auraient été suffisants. Mais bon, ça c’est fait !



Statistiques de ma consommation à bord pendant ces 12 jours :
Bières                                                2
Whisky                                              0 !!!!!!
Haricots grains                                  2
Lentilles                                            1

Spaghettis et autres pâtes                  21