mercredi 23 mars 2016

Amboseli

  
380 kilomètres séparent Tsavo-Est d’Amboseli . 
Et 380 kilomètres africains, ça compte double !



Là aussi, des travaux partout, tantôt de la bonne route, tantôt des travaux routiers,
nous roulons sur le provisoire poussiéreux,
également le long de la nouvelle voie ferrée en construction : 

La ligne actuelle qui relie Mombasa à Nairobi 
met 10 heures pour faire 500 kms !

Avec la nouvelle voie, le train mettra 3 heures.

Cette voie ferrée, bien que surélevée par rapport à la plaine,
est très proche des réserves, mais là …
Je ne crois pas que les écolos aient eu leur mots à dire…

Ni même les populations de bushmen qui ont leur village quelquefois 
à quelques dizaines de mètres de la voie !

Le point positif est que , peut-être les populations locales , autant pour les travaux
du highway, que celui de la voie ferrée, ont bénéficié de
quelques retombées ( ?) en emplois, et économiquement parlant…

********************

Nous enfonçons de plus en plus dans les terres, et longtemps caché par les nuages, 
le majestueux Kilimanjaro fait son apparition, 
sublime avec ses quelques restes de neiges éternelles, 
mais pas autant que sur les photos que j’avais pu voir, 
et sûrement pas autant que dans la chanson de Pascal Danel …
( Qui m'a dit, il n'y a pas longtemps, "mes 18 ans" ? )

Mais la magie est là, et ne nous quittera pas tout au  long de ces deux jours.

Nous traversons des zones fertiles, où les paysages sont superbes, 
les terres riches, mais combien harassant et pénible, 
le travail de tous ces paysans africains, qui triment encore 
cassés en deux, avec les outils les plus rudimentaires, 
alors que d’autres exploitations ( maïs) sont plus mécanisées, 
bénéficiant d' outils beaucoup plus modernes.





Route vers Amboseli


C’est également la région où vivent les Massaïs, gardiens de troupeaux plus
ou moins itinérants, et que le gouvernement Kenyan a cherché à sédentariser
dans les années 90 ; des populations qui n’étaient non plus pas d’accord
pour l’ouverture du parc d’Amboseli ;
Beaucoup de drames avant de mettre d’accord tout le monde !



Amboseli
est beaucoup plus petit que Tsavo-Est,  ( 390 kms2) 
le parc est cependant remarquable, car d’une part, situé au pied 
d’un des géants du monde, le Kilimanjaro, 
et à ce titre, offre un arrière-plan remarquable, et 
qui empreint le paysage d’une grandeur et d’une sérénité hors du commun.



J’ai été touchée par cet endroit, d’où à mes yeux, ressort « Toute la beauté du monde » .


De plus, la faune sauvage nous a offert ici quelques fabuleux spectacles  :







Spectacle d’une mère éléphant, avec ses deux petits, broutant à foison, 
dans une herbe grasse, une prairie verte par les grâces des eaux 
de la fonte des neiges du Kilimanjaro tout proche et de ses sources naturelles …




De nombreux points d’eau, toujours grâce à ce phénomène amenant une faune exceptionnelle : plus d’une centaine d’éléphants à perte de vue.







Spectacle d'une hyène, hésitant quant à attaquer ou non un phacochère un peu  sur ses gardes mais pas trop ; finalement il repartira la queue haute … Non, mais !




un repos pas trop mérité, mais quand même ...





Troupeaux de gnous et leurs petits







Les troupeaux d'éléphants et de zèbres, de gnous , au coucher du soleil ,traversant la piste devant nous ...







Un bébé est né dans la nuit, il est encore tout trempé ...

Ce matin du troisième jour, très tôt,
( nous entrons dans les parcs à 6h et demie environ),
3 guépards camouflés, avant une longue traque
en vue d’un petit déjeuner « antilopien »,
mais qui heureusement s’est bien terminé pour l’antilope !





Et le spectacle des animaux au lever du soleil devant le Kilimanjaro… Grandiose !     




Et même si la photo est très décriée, et même si nous savons que ce parc 
a déjà été, et est sujet à pas mal de problèmes
( notamment dûs à la sécheresse ) ,  
nous ne boudons pas notre plaisir .



Le seul hippopotame en vue ... à Amboseli, le seul aperçu pendant ce trip.



Fabuleux !

vendredi 18 mars 2016

Les parcs nationaux 13 au 17 mars


C'est par  une agence locale de Kilifi, Jamawu Tours, que nous organisons notre « safari » .

Notre chauffeur-guide  est  Emmanuel, un Kenyan anglophone,
qui partagera ce voyage avec nous, et nous donnera
tous les renseignements que nous souhaitons .
Très sympathique, et connaissant son job !



Le programme est prévu sur 5 jours, (sur mesure), nous ne sommes
que tous les deux ,avec Emmanuel dans un combi Toyota,
dont le toit sur verrins ouvrant à l’horizontale,
permet de découvrir de haut le «  petit » monde
de ces parcs nationaux en restant  partiellement à l’ombre,
bien appréciable par ces températures équatoriennes !



Pour arriver à notre première étape, la réserve de Tsavo Est,
il y a environ 200 kms depuis  Kilifi.

Actuellement, de grands chantiers routiers sont en cours dont un « highway »
en construction qui remplacera la route actuelle de Mombasa-Nairobi.

Ce sont les Chinois qui ont obtenu ce gigantesque marché, et d’après Emmanuel,
ils ont donné le choix à certains de leurs « prisonniers »chinois,
d’effectuer leur peine en prison,
ou de venir travailler comme main d’œuvre sur ce chantier…
Choisis ton camp ! Ou les geôles chinoises, ou la chaleur
de l’Afrique sur un highway brûlant, la pioche à la main ?!

Depuis Kilifi,  nous roulons sur des pistes plus ou moins  larges,
plutôt très poussiéreuses,
le long desquelles s’étalent de petits villages.

Lorsque nous rejoignons l’axe principal, en cours de construction,
le nombre de poids lourds , semis , porte chars sur lesquels sont transportés
d’énormes containers, et autres « matatus »
( minibus transportant des locaux), est hallucinant.

C’est à celui qui doublera l’autre au mépris des règles les plus élémentaires de  sécurité …
C’est l’Afrique … La poussière, la chaleur, trois de front, ou de face, et en avant !  


Highway to hell !


Nous avons déjà connu l'Afrique, mais là, j’avoue que ça dépasse tout ce que j'avais vu …

Quitter cet axe principal est un soulagement ! Même si nous devons encore faire de la piste …
                                                             

********************


Tsavo-Est : le paradis après l'enfer de la route ! 



Plaine aride où la savane est parsemée d’arbres, cet immense parc recèle

une quantité incroyable d’animaux, sa superficie est de presque 14000 kms2, 

en comparaison, celle de l’Ile de France est de 12000 …


Tsavo est le royaume de l’éléphant « rouge », 

cette particularité dûe à la couleur ocre de la boue dans laquelle ils se roulent ! 



Ils aiment aussi se frotter contre les troncs des arbres, leur offrant, du coup la même couleur !  





Phacochère : hakuna matata ...


La faune abondante se déplace souvent en troupeaux, : 

zèbres, éléphants, impalas, gazelles, antilopes, phacochères, autruches, spectacle magique …





Les zèbres, jaloux des éléphants se veulent ici aussi, plus rouges que nature !



Les douces et royales girafes sont un peu plus craintives, 

mais nous avons quand même pu en observer à loisir !




La gazelle girafe est pourvue d’un très long cou, 

qu’elle met à profit quand elle se dresse sur ses pattes arrières pour brouter les branches d’acacia.





Le « kob à croissant » à poils brun roux, et cornes incurvées, 

la femelle en est dépourvue. Il s’enfuit en faisant de grands bonds.





Le Guib harnaché ( bushbuck) ci dessous, est timide, et solitaire , 
et vit dans des zones ombragées.






Bien qu'il soit près de 17 heures, c'est encore l’heure de la sieste, dans le parc brûlant de Tsavo, 

et on comprend ce lion et ses deux compagnes, qu’on a beaucoup de mal à faire bouger ! 

Il faut toute l’expérience du guide, pour les découvrir à l'ombre, au pied des arbres , dans la savane !



    

Le Manyatta Camp nous a accueillis pour la 1ère journée… 

Avec en prime, la petite piscine privée devant chaque tente ! 

Un bain de fraicheur, après le voyage et le « game drive » dans le parc










vendredi 4 mars 2016

Retour au Kenya

KILIFI 



Vous vous demandiez peut-être ce que devenait le capitaine, 

depuis son retour à Kilifi le 16 février ?



Eh bien, après avoir nettoyé les chiures d’oiseaux

qui s’étaient accumulées sur Filopré depuis 4 mois,

(et croyez-moi, y en avait … !) 

Fait hâler (… alors on le met ou non cet accent circonflexe?) 

ce dernier pour son lifting annuel, et lui avoir redonné

un petit coup de jeune, (carénage), après un nettoyage

sérieux de sa coque, envahie par les huitres,

(dont je ne suis pas friand),  j’ai levé l’ancre pour quelques jours,

direction Lamu, cet archipel réputé un peu plus au nord. 



Kilifi : Aux alentours du boatyard.



LAMU


Les boutres ou « dhow » en langue swahili servent au transport

des marchandises et des gens.

Mais nombre d'entre eux sont fabriqués pour promener les touristes. 



Ces boutres-là sont souvent fabriques au Mozambique,

quand les premiers sont fabriqués à Lamu. 

Les ânes font partie intégrante du paysage de Lamu.




Comme les boutres, ils promènent aussi bien le couillon,

que les pierres de construction venant du continent 



pour rénover les maisons des touristes fortunés (français entre autres).



Il existe même un refuge pour ces pauvres bêtes, lorsqu’elles sont malades.

Il faut dire qu'avec les ruelles qui quadrillent la ville,



ils sont les seuls à pouvoir circuler. 

Le seul engin motorisé que j'ai vu est un triporteur ambulance...





Cet espèce de simili château fort est en réalité

une superbe maison privée avec piscine dans le patio.




Pour le reste, c'est l’Afrique patron...