Du samedi 15 au 27 avril
Nous avons
le plaisir d’accueillir Joëlle, mon amie, pour une dizaine de jours,
au cours
desquels nous allons lui faire découvrir un peu Mada par la voile …
Son
avion est à l’heure ( ! ), elle est un peu fatiguée mais sans trop :
Direction Lokobé mouillage pour la soirée et la nuit,
c’est calme et reposant, parfait pour tous.
Le
lendemain, direction Nosy Komba, grande fête ce dimanche de Pâques,
avec combat
de boxe local, flânerie au milieu des échoppes d’artisanat.
Le lundi matin, randonnée
pour Joëlle, avec Jany jusqu’au sommet de l’île,
randonnée sportive.
Là haut, un artisan fabrique des
couteaux, dont elle aurait souhaité
rapporter en France un exemplaire,
mais l’artisan-fabricant manque de choix,
ils reviennent
bredouilles de ce côté-là.
Mardi,
découverte de Hellville,
une ancienne maison coloniale à Hellville
magasins artisanat, déjeuner resto malgache
à côté du
marché : City Hallal, menu très local.
Vacances de Pâques : ils sont tous là, au marché !
Après midi,
mouillage Lokobé avant de partir
le lendemain pour la baie des Russes.
Nous
profitons de la magnifique plage sablonneuse et déserte,
à l’entrée de la baie des Russes :
toutefois, pour les peaux sensibles,
il vaut mieux rester dans l’eau
que sur la
plage, à cause de ces « mokafoïs »
ces sales petits insectes volants voraces,
seuls occupants de la plage dont on se passerait volontiers !
Ils s’attaquent à la peau, par d’infimes morsures,
qui commencent à démanger
dès le lendemain de l’attaque !
(J’ai trouvé depuis, « la »
lotion préventive (?)
à étaler sur la peau à base d’huiles essentielles :
en
espérant qu’elle sera efficace !)
Vendredi
Départ vers Nosy
Iranja, à une dizaine de miles de la Baie des Russes.
Deux îles superbes
reliées par une langue de sable à marée basse,
des eaux cristallines.
Joëlle
teste masque et tuba : mais visiblement, il faudrait aller plus loin
pour découvrir beau corail et poissons !
L’une des 2
îles est « privée » avec un complexe hôtelier
qui ne fonctionne pas,
pour la petite histoire, propriétaires et associés, en bisbille !
Mais pas
question de mettre un pied à l’intérieur de cette île,
hormis la plage, des
gardiens se chargent de dissuader les curieux …
L’autre île est touristique,
avec un petit complexe hôtelier très sympa
devant la plage de sable fin, c’est sur
cette île,
que viennent les touristes depuis Nosy Be en bateau
rapide,
pour passer la journée.
Langue de sable à marée basse
Le calme
revient dès 4 heures de l’après midi,
malheureusement nous ne pouvons pas en
profiter,
car aucun mouillage n’est suffisamment abrité,
pour permettre à Filopré d’y passer
la nuit.
Nous filons
donc vers Ambarahamamay ,
village au fond d’une baie profonde ,
véritable trou
à cyclone, endroit calme et serein.
A l’entrée
de la baie, au coucher du soleil, nous prenons en « remorque »
une
pirogue à voile et ses occupants, qui sont encalminés,
et empêchés d’avancer par
un courant contraire,
ses occupants sont ravis de l’aubaine.
Samedi
Ambarahamay
est un village où l’on devrait trouver du miel
qui fait sa réputation ; toutefois, ce n’est pas encore
tout à fait le moment de la « récolte »,
et nous en sommes pour nos frais !
Visite du petit
village où nous rencontrons des habitants
qui ont besoin de médicaments pour
un bébé grippé,
( pas facile de savoir quel médicament proposer ! )
l’instituteur, qui nous fait visiter l’école
et auquel nous
faisons don de matériel, crayons, etc…
Dès la
primaire, l’apprentissage du français devient obligatoire,
mais ça ne doit pas toujours être évident,
l’instituteur du village lui-même,
malgré sa bonne volonté,
maîtrisant difficilement notre langue, et comme dans les
familles locales,
on doit plutôt parler malagasy, ça n’aide pas beaucoup les
enfants !
Pourtant, ces enfants sont de véritables « éponges »
qui absorbent
les mots français très facilement et rapidement !
Pas de
collège dans ce village, où les enfants « qui en ont les moyens »
doivent devenir internes à Nosy Be, pour la suite des études dès la 6ème.
Visite chez Théophile
et Josiane, restaurateurs locaux,
que Jany avait déjà connus lors de sa
précédente visite ici.
Josiane, la restauratrice, comme beaucoup de femmes des
alentours actuellement,
est partie pour plusieurs jours à la récolte du riz de
montagne,
de même que la femme de Paul-le-pêcheur.
la côte ouest, à l'extérieur de la Baie des Russes ( archives)
Nous remontons
samedi après déjeuner vers la Baie des Russes
où nous passons le dimanche :
Face à un hôtel luxueux sur cette côte à l’extérieur de la baie,
on a importé sur cette petite île déserte
( photo ) des lémuriens pour le plaisir des touristes !
Tous les jours, on doit leur porter de la nourriture,car il n'y a rien sur cette île permettant qu'ils se nourrissent : cherchez l’erreur !
Cristiano
petit-fils de Paul, est tout fier :
Joëlle vient de lui offrir une paire
de lunettes de soleil,
avec chainette customisée à sa taille !
I'am the king of the petrole !
Joëlle
re-plonge et a le plaisir de suivre les évolutions d’une tortue,
pendant que Paul-le-pêcheur,
gratte la coque de Filopré,
couverte d’algues, de crustacés, (qui
prolifèrent à une allure folle
sous le bateau, vu la température de l’eau)
ce
qui lui permet de gagner quelques Ariary ;
pas facile pour les locaux de
cette baie isolée de se faire un peu de sous !
Toutefois,
nous nous demandons, si cet endroit magnifique ne finira pas
un jour ou
l’autre, par être la proie de promoteurs,
ce qui malheureusement lui enlèverait
beaucoup de son charme
et de son authenticité !
Après déjeuner retour vers Lokobé, sous voile, où nous arrivons de
nuit.
Attente crispée des résultats du 1er tour de la présidentielle !
Antitorona ,
lundi 24 avril
D’abord,
l’anniversaire de Joëlle ! Petit cadeau-souvenir au petit déjeuner.
Elle a
apporté dans ses bagages un lot de lunettes de vue,
dons de collègues de
travail (merci à eux tous),
et quelques layettes,
que nous devons porter au
village d’Antitorona,
au nord-est de Nosy Komba.
Ce village bénéficie depuis
plusieurs années (1997)
d’un vaste projet à l’initiative d’un Italien Stefano,
(dont lien ci-dessous),
et plus récemment, de la création d’un jardin
communautaire,
dûe à la bonne volonté d’une association de … Pezilla la
Rivière !
Le monde est tout petit !
Nous avons visité ces jardins
« suspendus » (!),
qui ont besoin d’une petite reprise en mains,
mais dont la vue
sur les îles et la mer est magnifique !
Les plantations
et cultures de ces jardins donnaient bien
les premières années, mais on nous explique
que depuis,
les maladies dans les cultures s’en donnent à cœur joie,
un moyen serait la pratique de la permaculture pour tenter
d’enrayer tout ça, mais
il faut trouver des spécialistes !
Et puis, les
zébus s’en donnent eux aussi à cœur joie dans tous ces jardins,
faute de clôtures,
pour protéger les cultures…
Le village lui-même
est bien structuré, avec une majorité de maisons
construites en dur, qui semblent « confortables » .
Certains
villageois ayant reçu une formation en maçonnerie,
s’attellent aux
constructions.
Visite d’une
classe du collège et discussion conviviale avec son directeur,
et une des
professeurs :
Les enfants semblent avoir beaucoup
de chance ici, comparés
à de nombreux autres établissements,
cette école et le collège semblent dignes
de ce nom,
et des enseignants paraissent motivés.
Un internat pour les enfants
de l’île habitant loin de ce village
venant le plus souvent à pied, à
travers les collines
(660m d’altitude maxi) depuis le leur.
Ici c'est la plage à marée basse , qui tient lieu de terrain de sport !
L'énergie au village
Le village
dispose également de l’électricité fournie grâce à l’eau
des sources coulant du
haut de la montagne, captée,
et transformée grâce à une turbine ;
une somme
symbolique est demandée aux villageois,
chaque mois pour leur consommation.
Existe
également un dispensaire, et une salle de maternité
venant d’être créée
récemment,
et pour laquelle le village vient juste de recevoir un appareil
pour
les échographies, fournie par un « sponsor ».
Une jeune gynéco (originaire
du village) devrait s’y installer…
Nous avons passé la soirée invités chez
Stefano,
dont nous avons fait la connaissance ce même jour.
Visite de
Lémurialand à Hellville, le lendemain,
pour faire découvrir à Joëlle ces makis
dont on lui parlait
tant mais dont nous n’avions pu voir que quelques rares
exemplaires,
depuis son arrivée.
Passage à la distillerie d’Ylang-Ylang, et
emplettes
de quelques huiles essentielles, à sa boutique .
Vue depuis les "toilettes panoramiques" sur les plantations de Ylang
Ses 10 jours
de vacances touchent à leur fin, et nous sommes
tristes de la voir déjà
repartir !