mercredi 19 octobre 2016

Les îles Mitsio

Du 10 au 14 octobre 

La distance jusqu'à l'archipel des Mitsio est d environ 30 milles depuis Sakatia, 
ce qui aurait dû nous prendre environ 7 heures de nave  . 




Grande Mitsio


Partis dès 8h30 lundi, nous ne poserons l'ancre devant la grande Mitsio que largement 
la nuit tombée: pas de vent, de la mer croisée et un moteur qui cale brutalement. .. 

Cause ? Gas oil? 
Non, malgré 40 litres rajoutés , il ragasse et cale de nouveau ... 
Le vent tombe , l'après midi avance, nous non. ... 
Beau soleil couchant sur la mer non calmée. .. 

Nous sommes encore à plusieurs milles de la baie où nous devons nous ancrer,  
aucun abri possible avant  ... Finalement moteur ouvert et constatation faite : 
filtre à huile encrassé,  et le Gas oil n'arrive pas.

Obligation pour le capitaine de changer le filtre : opération réussie, 
et après avoir insisté quelque peu le moteur se met gaiement à tourner de nouveau !
Ouf, on peut repartir,  et juste à ce moment, le vent,  vexé, se lève, 
et nous accompagnera jusqu'à la baie de la Grande Mitsio, l île principale de l' archipel.

Un nettoyage sommaire de la cabine arrière ( gas-oil, mon amour !), 
dîner, on remet la fin du nettoyage au lendemain. ..



Les quelques petits villages disséminés sur les Mitsio ne sont pas riches,  
les locaux pratiquent le troc, c'est ainsi que contre quelques tee-sheart et shorts, 
nous obtenons un beau régime de bananes, quelques citrons verts, et une langouste. 
( préparation au four, sauce moutarde ) ! 
Ensuite, deux d’entre eux sont venus solliciter Jany pour réparation d'un de leurs outils : 
grâce au  “Dremel" magique, elle pourra être effectuée.





Un camp de pêche a été installé au village, le prix d'une bière y est plus de 2 fois plus cher 
qu'à Nosy Be ! Un seul Français est actuellement client au camp : 
il a le staff pour lui tout seul,  et se demande ce qu il a bien pu faire pour mériter ça !

Peu de monde actuellement , mais d après le responsable local avec qui nous discutons, 
le camp est complet en haute saison. 

En tout cas, les installations sont très chaleureuses, de très bon goût, 
et très bien intégrées dans le cadre.



Lors de son premier séjour ici,  Jany avait fait des photos, et l'environnement était magnifique, 
mais hélas, je n'ai pas le loisir de connaître certains paysages de la Grande Mitsio
 tels que sur ses photos, les collines alentour ont faits l'objet de brûlis, 
( nous en reparlerons ! ) 
et le décor paradisiaque n' est plus qu'un souvenir !




Ça c'était avant  : Maintenant tout est brûlé sauf le haut des arbres !


Mardi, nous nous déplaçons de quelques milles et nous ancrons devant une superbe 
et longue plage de sable fin, bordée de cocotiers, avec Nosy Ankarea, en arrière plan.

La langue de terre n'est pas large à cet endroit de l'île, et il suffit de parcourir environ 500 mètres en travers , pour être sur l'autre rive plus sauvage, battue par les vagues et le vent. 


Filopré au mouillage avec Nosy Ankarea, en arrière plan


Oui mais, pour ça, il faut trouver le bon chemin, et comme ce n'est pas le cas, nous arrivons 
sur l'autre plage égratignés de partout, après avoir étés obligés de traverser des épineux 
pour nous sortir de ce labyrinthe...Et ce n'est pas le bain de mer qui va calmer les égratignures !!! 

Nous rencontrons deux papis en train de construire deux pirogues en bois massif, à l'ombre d'un manguier majestueux : dialogue, pour eux en malgache, pour nous en français, nous essayons de leur faire comprendre que nous trouvons superbe leur travail, puis ils nous indiquent la bonne direction pour rebrousser chemin  : nous étions passés pas loin, mais vu la hauteur de la végétation. ... 
Nous avions raté le petit sentier entre les hautes herbes.



Baignade beaucoup plus tranquille côté calme de la baie ! l'eau est transparente, presque un lac...
Les enfants du village tout en faisant trempette, 





tirent un filet dans lequel ils ont pris de minuscules poissons, et posent volontiers pour la photo !







Quiétude ! 




Retour Hellville , Baie du Cratère, Nosy Sakatia

Le 6 octobre

Nous retrouvons Filopré, sagement  mouillé sur son corps mort, se demandant 
quand il va reprendre du service

Un appro plus tard, au marché bien approvisionné de Hellville regorgeant de fruits de toutes sortes , et légumes variés : Tomates, courgettes oignons, très beaux poivrons et toutes les variétés possibles 
d 'aromates, curry, curuma, gingembre,  coriandre, vanille, poivre, et tant d'autres produits locaux .. Le magasin " Shampion"  approvisionné par Casino et Liedl, pour les produits européens, vend aussi de la  viande délicieuse locale de zébu . Par contre , le poulet même malgache est universel !

 Nous levons l'ancre direction la baie du Cratère ou se situe la "marina" de Nosy Be , pas de pontons, les bateaux sont mouillés sur des corps morts, mais c'est la base de "charters," bien qu'aucune société de location connue ne soit présente .
C'est vraisemblablement plus de la sous traitance de voiliers ou catas de propriétaires par des expatriés ou des locaux qui ont monté leur propre société de charters.

Un petit " yacht club" propose wifi et fait bar resto, mais la machine à laver de leur laverie est en panne pour une durée indéterminée. .. !

La marina est située à environ un quart d' heure a pied de la petite ville de Dar es Salam ( ne pas confondre avec la capitale de Tanzanie! ) c' est là que notre " compatriote catalan" possède le restaurant où nous avons déjeuné une fois ( episode précédent voir FB )...

A la Baie du Cratère , les locaux se font un plaisir de passer juste à ras des voiliers avec leurs boutres, cela semble être le sport local... pas bien méchant.

Quelques courses de dernière minute avant de partir dimanche matin en premier lieu 
vers Nosy Sakatia , et ensuite un peu plus au nord jusqu'aux îles Mitsio, 
pour quelques jours. Seulement, Filopré se  retrouve entouré d'immenses filets de pêche 
de tous les côtés  , à croire que les pêcheurs ne veulent pas nous laisser partir !

Finalement nous levons l'ancre  dès le relevage des filets devant le bateau 
et avant que d'autres ne soient installés...Malgré leur nombre ( au moins 7 ou 8 ) 
la pêche ne semble pas miraculeuse. ..



Notre mouillage entre la côte de Nosy Be et Sakatia

En route pour Nosy Sakatia juste à quelques milles. 
Ĺe long de la côte ouest de Nosy Be se succèdent plages et hôtels,  c'est là que se situe 
la grande partie des établissements touristiques . 
De très belles villas également, pitées sur les collines dominant la mer.


On entend souvent dire que Nosy Be ce n'est pas Madagascar. ... 
Il est évident que côté niveau de vie, ça ne ressemble pas à tout ce que nous avons vu 
la semaine précédente dans le nord du pays .




En face, Nosy Sakatia


Mais il faut dire que le site est plutôt agréable ! 


Nosy Sakatia



Nosy Sakatia est une petite île charmante où les demeures dans la colline 
prouvent également 
que ce ne sont pas les plus pauvres qui ont posé là leurs valises .

Nous passons là la nuit de dimanche à lundi.


samedi 15 octobre 2016

Le Parc de L'Ankarana , les Tsingy " verts " ...

Sur la route du retour, nous faisons une halte 
au parc de L'Ankarana , pour la visite des Tsingy verts : 


marche au-dessus de ces arêtes  tranchantes au milieu 
d’un « jardin » minéral, par un chemin aménagé dans la roche même,  
( quel travail de forçat ! )



où avec beaucoup de mérite, certaines plantes parviennent à pousser, 
et à fleurir, sans la moindre goutte d’eau, et encore moins de terre !



Arrivée finale, par le pont suspendu où l’on domine cette forêt de pierre. 


Incroyable balade au milieu de ce décor gris, noir, austère 
et presque lunaire. 
Et mieux vaut faire attention où l’on pose les pieds !



Par contre la marche dans la "vraie" forêt pour y parvenir 
est sans aucune difficulté, 


et permet quelques rencontres étonnantes, 
du plus petit des lémuriens, minuscule peluche faisant partie 
des Lémuriens nocturnes, dérangée en pleine sieste, 




au « pachipodium de Ruttenberg » faux baobab au pied d’éléphant !







Notre « hébergement » en bordure du parc, 
(plusieurs structures imaginées par les guides 
pour accueillir les touristes) 


est très simple, mais pour 40000 Ariary (soit l’équivalent 
de 13€ environ)  nous avons droit à la chambre avec douche 
et toilettes individuelles, 
toutefois visitées par des geckos d’un vert pétard, 
(environ 25 centimètres de long)  agrémenté de pois rouges sur le dos !  


 Heureusement le lit entouré d’une vaste moustiquaire nous permet de passer une nuit sans compagnon indésirable !
De plus, repas et petit déjeuner copieux et de bonne qualité ! 
(« chez Aurélien » pour ceux que ça pourrait intéresser)  

Leur rhum est "une tuerie" ! 



Pour le retour vers nos bases, le chauffeur de la 4L, 
que nous avons "chartérisé" pour pratiquement toutes nos excursions 
autour de  Diego, nous ramènera jusqu'à Ankify 
où  nous prendrons un bateau rapide rentrer à Nosy be.


    






Scènes du quotidien , tout au long de la route Diego-Suarez à Ankify.


Les Tsingy Rouges

A 50 kms au sud de Diego, les Tsingy rouges sont une merveille.




Inoubliable endroit, avec vue depuis les hauteurs, 
à 360° sur le nord de Madagascar et l’océan, 



et sur un canyon qui, toute  proportion gardée, 
fait un peu penser, à celui du Colorado.







Formations fragiles dues à l’érosion et aux pluies abondantes en saison, 
les Tsingy se déclinent en une palette de couleurs, 
changeante selon la lumière.   









Tout ça de passe de commentaires , c'est le plaisir des yeux ! 

La Montagne d'Ambre

Lundi 3 octobre,

Randonnée de quelques heures, dans le parc national 
de la Montagne d'Ambre, proche de Joffreville,
agréable balade avec un très bon guide (Joël), 
pour approche de la faune et la flore.




Du plus petit au plus gros caméléon : 
celui dans ma main, n'est pas le plus petit existant, 
il y en a un autre encore plus minuscule ! 
Ce minuscule, se cache sous les feuilles, et il faut l’expérience du guide,
pour pouvoir le dénicher !



Le gecko à oreilles d'éléphant : en haut la femelle ( terne ! ) 
en bas, le mâle ( paré de toutes ses couleurs ! ) 
Heureusement ce serait plutôt l'inverse, chez les humains ...( ??? )




Le merle de Madagascar, petit passereau rencontré fréquemment ici. 




Le roi du camouflage ! Où est le gecko, où est l'arbre  ?




La cascade sacrée, où les visiteurs 
viennent déposer leur don, 
( billets, nourriture, fleurs...)

Halte dans le parc, auprès d’un petit lac alimenté 
par une source, qui fournit 85% de l’eau de Diego-Suarez.






Végétation luxuriante ici, grâce à l'altitude, 
l'atmosphère est fraîche et reposante


Joffreville n'est plus que l'ombre d'elle-même.... 
" Autrefois, ici, il y avait l'électricité " 
nous dit notre chauffeur d'un air désabusé !


 Maintenant, il ne reste plus que le squelette des poteaux métalliques, 
le long de cette avenue, qui fut sûrement l’axe principal 
de la ville  et un lieu plein de vie, et dont seuls quelques vestiges 
de maisons créoles rappellent cette époque.




Le maréchal Joffre (bien connu des Catalans) 
avait œuvré ici faisant de cet endroit, une ville de garnison, 
et un lieu de villégiature pour les colons ; 
à cette époque-là, les « créoles » (dixit notre chauffeur) Réunionnais 
avaient investi également la place, 
faisant de Joffreville un vrai jardin maraîcher. 
Eux aussi sont partis  au moment de l’indépendance. 

Il y avait même ici une école normale pour la formation 
des instituteurs, dont le bâtiment à moitié détruit par un cyclone, 
achève de pourrir…