dimanche 18 décembre 2016

Les Hautes Terres

Du 20 au 27 novembre

Echappée belle pour visiter une partie des Hautes Terres commençant 
par un atterrissage à Antananarivo, 
où la température est beaucoup plus fraiche qu’à Nosy Be, 
une dizaine de degrés en moins, et beaucoup d’humidité !

Nous n'y restons qu'une nuit...Sur la route, dès lundi matin, vers le sud, 
direction Antsirabe, 160 kilomètres plus bas.
 Cette fois ci, c’est un taxi R5 que nous avons charterisé, qui nous 
emmènera à bon port, par la route «internationale » des vacances, la RN 7 !


Nous : deux sur le scooter, eux  : deux sur le vélo ! 


Une merveille de route en  comparaison de celle qui mène à Diego Suarez : 
En bon état général, qui permet une conduite normale …  
Quelques rares carcasses de camions … 
Par contre, divers véhicules « en panne », immobilisés  
en attente de réparations, qui peuvent sur place, durer plusieurs jours !


  
Paysage superbe, montagneux, fertile, rivières limoneuses 
aux nombreux méandres, rizières en terrasse, cultures diverses potagères et fruitières.
Un véritable jardin d’Eden, à la sueur du front de tous ces paysans, 






y compris des enfants, travaillant nombreux dans les rizières, 
les pieds et les mains dans l’eau, en train de repiquer les plans de riz, 
de labourer derrière les zébus attelés à d’antiques charrues, 
de retourner la terre ; ici, on ne connait pas le matériel moderne, 
c’est très certainement génial pour la santé de la terre, mais quel travail harassant .






C’est le potager de Madagascar, une région «  riche » 
en comparaison du nord de Mada,
( nous n’avons pour l’instant aucun autre critère de comparaison, ) 
sauf à savoir que le Sud est ce qu’il y a de plus pauvre.



Dans la région que nous traversons, les petites maisons 
de brique d’argile rouge ne ressemblent pas 
à ce que nous avons pu voir jusqu’à maintenant ; 
villages regroupés en contrebas de la route  
ou sur les flans de la montagne, un régal pour les yeux ! 
Presque systématiquement avec un étage (2 pour les « plus riches »), 
le rez- de- chaussée réservé au bétail.




Ancienne ville thermale, Antsirabe,  220000 habitants, ville paisible, 
est le royaume du pousse-pousse et du cyclo-pousse ! Environ 5000 dans la ville … 
Elle fut un fleuron lors de la colonisation, avec son Grand Hôtel des Thermes, 
où certaines figures de l’histoire ont séjourné : le roi du Maroc Mohamed V
 alors en exil, au cours des années 50 et son fils le futur Hassan II … 



Nous sommes en pleine semaine de la Francophonie, 
le roi Mohamed VI vient visiter les lieux où son père 
et son grand père passèrent quelques années ... 
Il pose  lors de cette occasion la première pierre d'un hôpital, 
que le Maroc financera en partie .


Le Grand Hotel des Thermes

Usines d’eau minérale gazeuse, de bière THB, productions de fruits,
légumes, farine et  lait, dont une grande partie est expédiée vers Tananarive,  
et  usines de cotonnade participent à une relative prospérité de cette ville agréable.

Nous avons pu admirer certains artisans à l’œuvre, des plus divers : 
du fabricant de tuiles d’argile, au fabricant de voitures miniatures 
(100% avec du matériau recyclé, démonstration bluffante !)  … 
Aux brodeuses travaillant dans des ateliers plus que rustiques …  
Mais d’où sortent des merveilles.

Certains hauts plateaux ressemblent  un peu à nos Landes, 
ils sont plantés de pinèdes, la résine n'est pas recueillie dans des pots enterre cuite, 
mais dans des poches plastic accrochées aux pins ; 
toutefois, les scarifications faites aux arbres sont très importantes, 
est-ce que la « récolte » de sève s’en trouve augmentée ?  
En tout cas le pin lui, est couvert de larges cicatrices.










Au gré des pistes en plus ou moins bon état , nous découvrons des paysages somptueux !




Certains vus des hauteurs sont de véritables chefs d’œuvre 
dont certains de nos grands jardiniers d’antan,auraient pu s’inspirer !



Et toujours et partout le sourire et la gentillesse de cette population !



 





Dans une gargote, ( cela porte vraiment ce nom) 
Madame la cuisinière nous mitonne un plat de porc en une sauce ... 
Divin ! 



Des élevages de dindons, de pintades, d'oies, de canards , 
rappellent qu'ici, un temps la culture fut française : 
pour preuve, foies gras, magrets, fromages sont fabriqués 
à Madagascar, pour notre plus grand plaisir ! 


J'allais oublier les moutons !  

Au cœur de Nosy Be .

Balade en quad le 13 novembre.


Première halte pour  l’Arbre Sacré de Mahatsinjo à quelques kilomètres de Hellville en bord de mer.





















Offert par les Indiens à la reine d’alors (dont je vous épargnerai  le nom), 
ce banian monumental de 200 ans, dont la surface couvre maintenant 5000m2 
(un seul  tronc d’où sont parties de tentaculaires ramifications !) 
fait l’objet de toutes les attentions : 
les offrandes y sont quotidiennes, en vue de la réalisation de vœux. 
Tendu par endroits d’étoffes rouges et blanches (rouge : l’or, blanc : l’argent), 
il reçoit miel, bouteilles de rhum, nourriture, et même billets.  
On le laisse proliférer en tout respect, et bientôt le parking 
qui jouxte son domaine disparaîtra sous ses branches !




La visite se passe pieds nus, et en habit traditionnel prêté gracieusement  
(« lamba » pour les femmes : 2 pièces de tissu, aux motifs identiques 
souvent ornées  d’un proverbe, une pièce autour du corps, et l’autre sur l’épaule 
ou très élégant autour de la tête).   

Nous quittons l’habit traditionnel,  et également la route pour les pistes : 


Vue du port de Hellville depuis les hauteurs.






Ci dessus, le centre de Hellville et le canon au dessus du port. 


Le dimanche  à Madagascar est très vivant, c’est, entre autres , jour de lessive ! 
Partout ! Le linge propre est déposé à même le sol où il sèche au soleil, 
sur les rochers, ou dans l’herbe, faisant des taches colorées ici et là …
Là dans la baie voisine de celle du port de Hellville.



Nous nus enfonçons par les pistes pentues  et accidentées, 
au cœur d’une plantation de cacao heureusement à l’ombre la plupart du temps.
C’est le début de la saison des litchis, les voici dans l’arbre … 



 La piste à travers la cacaoteraie (ou cacaoyère ou cacaotière !)  , 
nous conduit jusqu’à l’Est de l’île, au village de pécheurs de 
Ambatozavavy…  (En bateau ça va vi(t)  😉😉! 

Ce village est le point de départ « en bateau », pour la réserve de Lokobe.

Traversant ensuite les plantations de ylang, nous rejoignons  
la route plus « confortable » de l’aéroport, vers le nord de l’île.

Magnifiques points de vue sur les baies et l’océan :

Malheureusement, dans ce pays, 
LA « tradition » de l’écobuage a la vie dure, 
massacrant les paysages, et dénudant les sols, 
jusqu’à ne laisser apparaître que la latérite rouge, 
qui au moment de la saison des pluies, va se mettre à « saigner »,
 plus rien ne retenant les sols appauvris entraînés par les torrents de boue. 
Et ceci, sur des centaines et des centaines de kilomètres carrés, 
notamment sur la grande terre. 
C’est un spectacle de désolation que tous ces paysages brûlés, bien triste pour ce pays. .. 
Et véritable catastrophe écologique (plus de 3000 km2 de forêts brulées par an ! ) 
Disparition d’espèces, ensablement des fleuves …Etc. 
Cela rappelle étrangement la Malaisie et ses brûlis 
pour les plantations de palmiers à  d’huile …



Après les brûlis ....



Panne d'embrayage subite en pleine côte, dans la pampa, 
alors que nous avions prévu d'aller grignoter les pieds dans le sable ! 
Dommage !

Le capitaine tente de repérer sur le GPS, l'endroit où nous nous trouvons, 
avant d'appeler le loueur à la rescousse !




Finalement nous déjeunerons  quand-même les pieds dans le sable !  
À l’heure espagnole ! 



Sur la route nous ramenant à Hellville, il y a foule , partout où nous passons  : 
le dimanche est jour de repos et de retrouvailles, 
entre autres, autour des stades de foot, 
où la population vient en nombre assister aux matchs. 
Même les zébus, sont au bord du stade en tant que spectateurs !   

Dans les villages les rues sont bondées, beaucoup d’ambiance, 
les cafés sont à bloc, les taxis brousse sont surchargés…
Ça vit le dimanche dans l’île de Nosy Be !  




dimanche 6 novembre 2016

Mayotte et Nosy Be

5 novembre

Depuis notre retour des Mitsio, nous sommes restés aux alentours de Nosy Be : 
Nosy Komba, Nosy Fali, et côte sud de Nosy Be …

Théoriquement, nous devions reprendre la mer fin octobre, pour passer 
quelques semaines  à Mayotte : 
Jany devant “ quitter “ Madagascar et y revenir, afin 
d'obtenir un nouveau visa de 3 mois.

Les projets ont changé, côté traversée vers Mayotte : 
problème survenu sur Filopré, l’étai du génois, semble distendu, 
et comme cette pièce tient en même temps le génois, … 
Et le mât … 

Après vérification  il s’avère que l’étai doit être remplacé .



Mayotte plage de Moya à marée basse



avec Valérie  

Le capitaine a donc" remis" à une prochaine fois, 
la traversée marine vers Mayotte, préférant jouer la sécurité.

Nous y sommes partis 3 jours vendredi dernier, par avion.

Christian et Valérie, que Jany a connus lors de son premier séjour
à Mayotte, nous ont accueillis pour ce court week-end,
dans une chaleureuse ambiance, en compagnie de leurs colocataires !


Plage des Badamiers Mayotte ( photos Valérie ) 




Le lac de Dziani est un lac de cratère sur Petite-Terre ( Mayotte)  

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Au retour , nous sommes "installés"au mouillage côte sud-est de Nosy Be ,
 juste en face de Nosy Komba, en bordure de la réserve naturelle de Lokobe, 
endroit ô combien paisible et serein. 
Crissement des ailes d’insectes, chant des oiseaux , calme, douceur, 
à peine quelques pirogues qui fendent l'eau au gré des rames . 




Balade dans la baie voisine, extrême sud-est de Nosy Be
village d'Antafondro


Déjeuner vue sur mer 



Face à notre mouillage, en bordure de la plage,  
quelques Français ont fait construire dans le style traditionnel , 
une dizaine de maisons.

Villas de vacances , inoccupées actuellement, entretenues et surveillées par des gardiens, 
















mercredi 19 octobre 2016

Les îles Mitsio

Du 10 au 14 octobre 

La distance jusqu'à l'archipel des Mitsio est d environ 30 milles depuis Sakatia, 
ce qui aurait dû nous prendre environ 7 heures de nave  . 




Grande Mitsio


Partis dès 8h30 lundi, nous ne poserons l'ancre devant la grande Mitsio que largement 
la nuit tombée: pas de vent, de la mer croisée et un moteur qui cale brutalement. .. 

Cause ? Gas oil? 
Non, malgré 40 litres rajoutés , il ragasse et cale de nouveau ... 
Le vent tombe , l'après midi avance, nous non. ... 
Beau soleil couchant sur la mer non calmée. .. 

Nous sommes encore à plusieurs milles de la baie où nous devons nous ancrer,  
aucun abri possible avant  ... Finalement moteur ouvert et constatation faite : 
filtre à huile encrassé,  et le Gas oil n'arrive pas.

Obligation pour le capitaine de changer le filtre : opération réussie, 
et après avoir insisté quelque peu le moteur se met gaiement à tourner de nouveau !
Ouf, on peut repartir,  et juste à ce moment, le vent,  vexé, se lève, 
et nous accompagnera jusqu'à la baie de la Grande Mitsio, l île principale de l' archipel.

Un nettoyage sommaire de la cabine arrière ( gas-oil, mon amour !), 
dîner, on remet la fin du nettoyage au lendemain. ..



Les quelques petits villages disséminés sur les Mitsio ne sont pas riches,  
les locaux pratiquent le troc, c'est ainsi que contre quelques tee-sheart et shorts, 
nous obtenons un beau régime de bananes, quelques citrons verts, et une langouste. 
( préparation au four, sauce moutarde ) ! 
Ensuite, deux d’entre eux sont venus solliciter Jany pour réparation d'un de leurs outils : 
grâce au  “Dremel" magique, elle pourra être effectuée.





Un camp de pêche a été installé au village, le prix d'une bière y est plus de 2 fois plus cher 
qu'à Nosy Be ! Un seul Français est actuellement client au camp : 
il a le staff pour lui tout seul,  et se demande ce qu il a bien pu faire pour mériter ça !

Peu de monde actuellement , mais d après le responsable local avec qui nous discutons, 
le camp est complet en haute saison. 

En tout cas, les installations sont très chaleureuses, de très bon goût, 
et très bien intégrées dans le cadre.



Lors de son premier séjour ici,  Jany avait fait des photos, et l'environnement était magnifique, 
mais hélas, je n'ai pas le loisir de connaître certains paysages de la Grande Mitsio
 tels que sur ses photos, les collines alentour ont faits l'objet de brûlis, 
( nous en reparlerons ! ) 
et le décor paradisiaque n' est plus qu'un souvenir !




Ça c'était avant  : Maintenant tout est brûlé sauf le haut des arbres !


Mardi, nous nous déplaçons de quelques milles et nous ancrons devant une superbe 
et longue plage de sable fin, bordée de cocotiers, avec Nosy Ankarea, en arrière plan.

La langue de terre n'est pas large à cet endroit de l'île, et il suffit de parcourir environ 500 mètres en travers , pour être sur l'autre rive plus sauvage, battue par les vagues et le vent. 


Filopré au mouillage avec Nosy Ankarea, en arrière plan


Oui mais, pour ça, il faut trouver le bon chemin, et comme ce n'est pas le cas, nous arrivons 
sur l'autre plage égratignés de partout, après avoir étés obligés de traverser des épineux 
pour nous sortir de ce labyrinthe...Et ce n'est pas le bain de mer qui va calmer les égratignures !!! 

Nous rencontrons deux papis en train de construire deux pirogues en bois massif, à l'ombre d'un manguier majestueux : dialogue, pour eux en malgache, pour nous en français, nous essayons de leur faire comprendre que nous trouvons superbe leur travail, puis ils nous indiquent la bonne direction pour rebrousser chemin  : nous étions passés pas loin, mais vu la hauteur de la végétation. ... 
Nous avions raté le petit sentier entre les hautes herbes.



Baignade beaucoup plus tranquille côté calme de la baie ! l'eau est transparente, presque un lac...
Les enfants du village tout en faisant trempette, 





tirent un filet dans lequel ils ont pris de minuscules poissons, et posent volontiers pour la photo !







Quiétude !