lundi 3 août 2015

De Silhouette à Cousin



Dimanche 26 juillet

A 8 heures, nous levons l’ancre, pour 30 milles de nave, le soleil est au RV, hier soir pour la 1ère fois depuis notre arrivée, nous avons enfin pu admirer un coucher de soleil sur la mer, jusqu’à présent, il nous avait toujours été refusé à cause de quelques nuages au moment crucial !

 


Allure bon-plein, environ 15 nœuds de vent, grand-voile et génois dehors, il nous faudra 6 heures, pour prendre un corps-mort devant la petite île de Cousin.

Juste avant, toute proche, nous avons pu admirer sa Cousine, « île-hôtel », elle aussi, spécialisée dans l’éco-tourisme pour ses hôtes … Soit dit en passant, quelques privilégiés, puisqu’il s’agit d’un hôtel de 12 chambres, ( pas suffisamment intégré au paysage à notre goût), à 1200€ la nuit !!! Qu’on se le dise !  L’île elle-même est superbe ! Plage blanche, protégée des vents, aux eaux transparentes …







Visite de Cousin :

lundi 27 juillet

Depuis hier après midi, nous étions le seul bateau au mouillage devant Cousin, mais ce matin, plus le temps passait, plus de voiliers, catas, et bateaux taxis sont venus s’ancrer en attente de l’heure de la visite (10h).
Cousin étant une réserve protégée, aucun prédateur ne doit y pénétrer, et de ce fait, les visiteurs n’ont pas le droit d’accoster avec leurs propres annexes (au cas où ils auraient l’idée saugrenue d’y faire entrer chats ou rats ?)

A l’heure dite, les barques à puissant moteur pilotées par les employés de la réserve, quittent la plage, et viennent directement chercher les visiteurs à leur bord. Le ballet dure environ une ½ heure, à raison de 8 personnes par barque environ, avec une arrivée « décoiffante » sur la plage, où moteur presque à fond, ils « atterrissent » directement dans le sable …  

Le groupe de ce matin comportait environ une centaine de visiteurs, mais après répartition nous nous sommes retrouvés dans un petit groupe de 10 français, guidé par un jeune local francophone.



Une heure et demie de visite dans les sous-bois ombragés, nous a permis de voir de très près des centaines d’oiseaux, plusieurs espèces  endémiques, qui ont trouvé ici le must pour leur installation. Ces différentes variétés de volatiles, vivant plus ou moins en harmonie ( ?), pas farouches, se laissent approcher du fait de l’absence de prédateurs, et les photographes s’en  donnent à cœur joie.

 maman paille en queue , bébé duveteux


Paille-en-queue ( payankeu , en créole) (phaethon lecturus) : ces  oiseaux blancs gracieux,  à la longue queue, que l’on retrouve aussi à la Réunion et à Maurice, nichent à même le sol ! Le petit est nourri par les parents pendant plusieurs mois, au terme desquels devenu aussi gros qu’un adulte, il devra se débrouiller tout seul. 


 Brown noody ( anous stolidus )  

C’est semble-t-il, l’espèce ici la plus nombreuse ; ils volettent un peu partout afin de ramasser les branchages ou les feuilles qui leur permettront de construire leur nid. Des nids, il y en a partout, et à toutes les hauteurs !

Parfois une maman avec son petit  … Elles piaillent bien un peu quand on les approche trop, mais ne quittent pas leur nid pour autant !

 en haut maman sterne , en bas , bébé en équilibre sur la branche

Parmi les nombreuses varietes de Sternes :  
les sternes blancs ; ceux là ne construisent pas de nid, et les femelles couvent ainsi leur œuf unique en équilibre sur les branches ; le petit à son tour, y attendra la nourriture apportée par ses parents, avant d’être autonome.

 Il y a aussi les pies chanteuses 

le shama des Seychelles, espèce en grand danger, il n’existe plus qu’une centaine de mâles reproducteurs ; 
plus petits que chez nous, ils sont bagués de différentes couleurs, que l’on sache s’ils viennent de Cousin ou de Cousine, ils ont tous un prénom et posent volontiers pour le photographe !  

  
Sur Cousin, les lézards sont également légion ! … 
Je ne suis pas sûre qu’ils aient chacun un nom … 




Et puis les tortues terrestres : elles adorent la boue, dans laquelle elles se vautrent volontiers pour se rafraîchir, ou se débarrasser des parasites.

Celles vivant à Cousin ont été importées de l’atoll d’Aldabra (îles « extérieures » des Seychelles), et pèsent environ 150 à 200 kilos. Elles peuvent vivre jusqu’ à 200 ans. Leur  doyen, George, a environ 150 ans. Nous n’avons vu que Thomas, 80 ans, environ …  



Nous avons eu l’incroyable chance d’en voir une en train de pondre ses œufs.

Retour par un chemin ombragé le long de la plage : Encore des oiseaux partout ! 























 
Heureusement qu’on est venu nous chercher à bord ! Quand on voit les rouleaux se briser sur la rive, on se dit que l’atterrissage avec notre annexe aurait été très-très sport ! 







Matinée vraiment très agréable et visite intéressante,  dans ce petit monde protégé …

1 commentaire:

  1. bisousssssssssssssss magnifique, splendide, surréaliste tellement c'est beau

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