samedi 9 avril 2016

Pemba


Nous entrons dans le « lagon » de PEMBA, aux alentours de 6 heures 30 le lendemain matin.

Un peu au loin, un voilier, au mouillage, qui nous apercevant, se détournera 
de quelques milles, pour venir nous saluer ,geste sympathique, avant de mettre cap au sud ! 

C'est un équipage de jeunes Néo-Zélandais, voilier sous spi rouge .

(Ça faisait bien longtemps, qu’on n’avait pas vu un spi  déployé dans ces contrées…) 

Le spi de Filopré lui est brûlé par le soleil, la dernière fois que Jany a voulu le lancer, 
il s’est déchiré au fur et à mesure !

A peine l’ancre mouillée, des pêcheurs locaux, viennent nous proposer du poisson, 
et une sorte de cigale de mer … 

Qui nous régalera le soir même, tandis que les poissons, seront au menu du lendemain ! 

Pour l’équivalent de 4€ nous obtenons 5 petits poissons, et 4 « cigales »… Qui dit mieux ?

Après ça, dodo jusqu’à 12h30 … La nuit a été fatigante, surtout pour le capitaine.
Journée cool à l’ancre, quelques réparations mais point trop !

Des méduses tout autour, flottant entre deux eaux, nous empêchent de nous baigner. Dommage !

Nous contemplons les pirogues au coucher du soleil, et leurs patchworks de voiles !




MISALI ISLAND

Le lendemain, après quelques milles parcourus prudemment, car les cartes nautiques 
sont totalement décalées, nous mouillons à Misali Island, 
petite île renommée pour ses fonds superbes.


Au mouillage à Misali 


A marée basse, bien que cette île soit « zone protégée », des pêcheurs à pied, 
et à bord de leur pirogue en bois massif, ramassent sur le récif à marée basse, 
des crustacés, ou coquillages…

La Tanzanie à ce sujet, n’est pas un modèle d’écologie : 
il arrive que la pêche se pratique encore à l’explosif, détruisant et la faune, et la flore…

Nous nous contentons, d’une promenade sur la vaste plage sablonneuse, 
et d’un bain dans les eaux claires  …


Arbre à poulpe sur Misali


Nous croisons quelques touristes, amenés ici par une agence locale pour passer la journée. 

Au mouillage, un cata-charter dont les occupants sont en train de plonger, 
un peu plus loin.



Aux alentours de CHAKE-CHAKE :


Un dhow  majestueux , voile gonflée , au fond, Chake-Chake .


Nous quittons Misali et nous dirigeons après déjeuner, vers un mouillage plus protégé 
pour le soir et la nuit ; nous sommes non loin de Chake-Chake, 
la « capitale » administrative de Pemba.

Nous débarquons sur une belle plage, où des barques locales sont à l’ancre, 
et là, nous ne tardons pas à être littéralement entourés d’une quinzaine 
de garçons du village, pour lesquels nous nous sommes l’attraction du moment ! 

De plus, nous étions partis pour nous baigner, sur cette plage, 
croyant être tranquilles, et mon arrivée en maillot, et tee-sheart, 
provoque une curiosité moqueuse, 
vraisemblablement, nous sommes tombés dans un endroit, 
que les touristes ne fréquentent pas !  



J’enfile rapidement un paréo, sur mon maillot, mais le mal est fait !   
(Pemba est musulmane à fond, et toutes les femmes rencontrées sont au minimum 
robes jusqu’aux pieds, et tchador, au maxi, bien sûr, la burqa … 
Peut-être pas la majorité, mais un grand nombre ! 
Alors une femme, les cuisses nues …)  

Ils ne nous quittent pas d’une semelle, et je ne me sens pas à l’aise…
C’est la première fois, au cours de nos années de voyage, que je ressens 
un malaise aussi profond. 
Mais c’est ma faute, j’aurais dû envisager cette éventualité, 
avant de partir en maillot.

Nous rentrons au bateau, et cherchons un mouillage encore plus calme, 
car ici le vent s’est levé, et la mer aussi.

MKOANI 

Toujours côte ouest de Pemba,  nous y arrivons vers midi, le dimanche de Pâques : 
c’est le petit port d’embarquement à destination de Zanzibar. 
Ici une vie très active, dûe entre autre, aux allers et venues des ferries.

Pratiquement un par jour : transport de passagers, de marchandises, de matériel....Etc...


Mkoani : vue depuis le quai d'embarquement


Lundi, nous laissons Filopré sur un corps mort, toujours  à Mkoani, 
car nous voulons visiter l’intérieur de Pemba. 

Cette journée nous laisse un peu sur notre faim : il n’est pas très facile 
de se déplacer, sauf en « dala-dala », ces petits bus collectifs, 
arrangés à la sauce africaine, 12 places environ, dans lesquels tu montes 
au minimum, à 20 …
Inutile de dire, que pour apprécier le paysage, ce n’est pas l’idéal !


Le premier que nous empruntons, laisse écouler au bout d’une vingtaine de kilomètres 
un liquide sur la chaussée …
Tout le monde descend, il faut changer de bus, 
heureusement un passager du bus chartérise une voiture, 
et nous propose de nous emmener…


Tout le monde descend ! 


A Chake-Chake, nous tentons en vain de trouver un pavillon tanzanien, 
pour ne pas réitérer la même histoire, qu’au Kenya. 
La ville n’offrant pas d’intérêt particulier, 
nous continuons notre périple vers le nord de l’île.

Là, le chauffeur roule comme un barge, et perd en cours de route, 
le bagage d’un passager, attaché sur le toit …
Il lui faudra plus d’un kilomètre pour accepter de mauvaise grâce 
de faire demi-tour, 
les passagers l’invectivant, de tous les noms d’oiseaux( ?)…

Sur le chemin du retour, je me retrouve avec un petit africain sur les genoux, 
car il n’y a plus assez de place pour les enfants ! 
Lui, est très gêné de se retrouver là ! … 

Pas l'ombre d'un sourire ! 
Finalement, il s’est décontracté , et même endormi !



Pas de possibilité de location de moto, ou voiture, l’île n’est pas structurée 
pour le tourisme. De plus, elle a été longtemps interdite aux touristes (?!)

Nous n' avons pas vraiment découvert l'île, avec ce moyen de transport .

A part que Pemba regorge de bananiers, de papayers, de manguiers, 
d’arbres à pain, quelques rizières également, et de la canne à sucre ; 

nous avons cherché en vain les girofliers( !), 
car nous avions lu que Pemba produisait plus de 90 % de la récolte 
des deux îles ( Zanzibar- Pemba ). 

Mais comme vraisemblablement, ce n’est pas la saison de
la récolte, nous n’avons pas su les reconnaître.

A part ça, l’île aux reliefs vallonnés est très  verte.

Le réseau routier est en bon état, pour une île de cette importance. 
Il faut dire que les allemands ont été aux commandes de la Tanzanie 
pendant pas mal de temps, et que côté infrastructure, 
elle en a profité, le réseau routier est beaucoup 
plus structuré qu’au Kenya, nous l’avions déjà remarqué à Tanga. 

Nous quittons Mkoani lundi matin, après une nuit passée sur notre corps-mort,
qui se situe à quelques dizaines de mètres, du quai du ferry de Zanzibar :
cette nuit là, ses générateurs ne se sont pas arrêtés une minute, 
et ses puissants éclairages ont illuminé Filopré sans interruption :
Pas cool , la nuit …

Ce lundi, nous faisons une escale au sud de l’île,
pendant que les dauphins nous font la fête : 
nous en avons vu pas mal ces derniers temps ; 
toujours aussi joueurs !



C’est dans une eau vraiment translucide, pour la première fois, que nous mouillons Filopré :

dans une dizaine de mètres, on voit le fond. (mouillage :  5° 29 34 S – 39° 37 190 E). 

Mais ce n’est pas riche du tout en corail, et Jany qui va plonger dans l’après- midi, 
ne verra que de petits poissons.

Effets du tsunami de 2004 ou pêche à la dynamite ? Difficile de savoir …



C’est notre dernière escale à Pemba, demain mardi, direction Zanzibar la mythique …



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