lundi 4 avril 2016

Retour à la mer

Kilifi

Notre séjour à Kilifi se termine, Jany veut commencer à descendre la côte africaine 
rapidement, à cause de la mousson qui va bientôt s’inverser : elle va passer de NE 
à SE, et pour descendre jusqu’à Madagascar, plus vite il sera au Sud, moins de problème de navigation, cela lui posera.

Kilifi est une ville très agréable, et je regrette que nous n’y ayons pas passé plus de temps. 
  On y trouve de tout ; marchés, supermarché, banques,  « tuc-tuc », pour se déplacer, 
population sympathique, le tout dans la verdure dominant la baie dans laquelle est ancré Filopré.

Très protégée, cette baie offre un abri sûr par tout temps.
 
La petite chaleur : le passage sous le pont, à l’entrée ou à la sortie de la baie ! 
On a vraiment l’impression que le mât va toucher le pont, et on hésite presque à avancer !


Le Boatyard est un endroit agréable, pour aller y prendre un pot ou déjeuner, bien que ce ne soit que de la cuisine « ordinaire ».

Filopré y a fait faire son lifting annuel, et quelques travaux annexes.

Beaucoup d’expatriés, autres occidentaux ainsi que des autochtones aisés, ont aménagé à Kilifi 
de belles villas qui surplombent la baie, dans la verdure, et une atmosphère paisible.



Samedi matin 19 mars, vers 7h30 il est temps de hisser les voiles, après un dernier dîner, 
la veille au soir , au « Nautilus » et sa terrasse sur la baie, bonne adresse du coin, 
sur la rive opposée au Boatyard, tenu   par un Suisse.


Nous descendons le long de la côte pour une petite nave cool, qui nous conduira à 

Mtwapa Creek, 

environ 20 miles plus bas, une embouchure de rivière luxuriante où nous allons passer 
l’après-midi du samedi, et la nuit. 

Beaucoup de musique cette nuit-là, ceci dû, sans doute aux night-clubs des hôtels proches ; 

Mais très paisible en après-midi, avec, à l’heure de l’apéro, le retour des bateaux de pêche 
au gros, ou autres bateaux à moteur de nombreux expats, qui possèdent de belles villas cachées 
dans la verdure, avec chacune leur ponton sur la rivière … 

Sans oublier les pêcheurs locaux, avec leurs pirogues taillées dans des troncs d’arbres, 
costaudes et parfois munies de voiles récupérées 
dans les plus improbables matériaux. 


Dimanche soir, île de Funzi.

La nave de dimanche est une étape d’environ 30 miles, nous passons au  large du port 
de Mombasa, en matinée. 

Contrairement à ce que j’aurais cru, (vu le nombre inimaginable de containers sur les portes-chars, route de Mombasa à Nairobi), aucun trafic intense : 

Eh bien, tant mieux pour nous !

Un seul pétrolier au mouillage devant le seul port important du Kenya, 
ce qui nous permet une nave décontractée…  
jusqu’à l’île de Funzi, juste à deux pas de la côte, magnifique baie, 
mouillage paisible, où s'étale un petit village de pêcheurs . 

Malheureusement, aucun villageois ne parle anglais, et là, difficile de communiquer.

Un mouillage bien abrité, dans une eau à presque 32° ! Trop chaud !  
Entretemps, la courroie de la pompe à eau du moteur a cédé un peu après Mombasa, 
c’est donc jusqu’au jeter de l’ancre, que tout s’est déroulé à la voile …

Jany a pris ses outils de mécanicien, lundi matin, pour en placer une nouvelle, 
ce qui, entre transpiration et énervement a dû lui faire perdre un ou deux kg ! 

C’est un mécano gras de crasse et transpirant, après réparation,  
qui a plongé à l’arrière du bateau !


Dernière étape au Kenya, à deux pas de l’île de Funzi : Shimoni



Nous devons y faire les papiers de sortie du Kenya. 

Mouillage agité, et donc, pas agréable et « police marine », qui s’ennuie sûrement, et pense que venir faire un tour à bord, pour tout fouiller est un passe-temps agréable, agrémenté  de quelques boissons, demandées par leurs soins !

Nous ne moufftons pas trop, car ils ont remarqué que le pavillon de courtoisie kényan n’était pas hissé, et nous ont demandé pourquoi … Ca peut être sujet à amende ! Premier pays, où Jany ne l’a pas présenté … Faute !

Environ 1 heure et demie à bord, la fouille est prolongée, mais dans la  « bonne humeur » 
pour ces messieurs, qui s’attardent à bord, font des selfies avec leurs portables, 
et auraient même emporté la bouteille de whisky, si on les avait laissés faire ! 
Ensuite, il faut les ramener en annexe, car leur « taxi-boat » a trouvé le temps 
trop long, et s’est barré.

Nous déjeunons à bord, après leur départ, et allons ensuite aux douanes 
et à l’immigration pour les papiers ; là, la douanière Kényane nous fait remarquer 
que nous avions 1 heure après notre arrivée, pour nous présenter à la douane. 
Malgré les explications, police à bord, longtemps, etc…
Elle aborde une mine sévère et répète à plusieurs reprises 
«  it’s lew ! Et tâchez de vous en souvenir » ….

Après la douane, l’immigration : là on sent bien qu’on dérange, car l’officier 
est en train de regarder à la télé, de l’athlétisme, et il semble qu’il se serait bien 
passé de nous recevoir …Dernier portrait tiré de nous, et de nouveau comme à 
l’arrivée au Kenya prise des empreintes digitales…
Tampons sur les passeports…
Ca y est ! Il peut retourner à sa TV …

Et nous, faire quelques courses, légumes, quelques bières, dans les échoppes de Shimoni,
sorte de  village rue, aux pistes en terre poussiéreuse.

Après ça, nous devons nous hâter de lever l’ancre, car le vent a beaucoup forci, 
et Filopré danse sur les vagues. 
De plus nous avons dû déraper car nous nous trouvons très près d’un bateau à moteur …

Vite dans l’urgence, à la recherche d’un coin plus paisible et abrité pour la nuit.

Ce sera tout au bout du chenal, juste à la tombée de la nuit, une baie peu profonde, 
calme serein, avant de partir mardi matin pour la Tanzanie,

toute proche, nave pour Tanga et son Yacht-Club,

où nous devons faire les papiers d’entrée, qui  se situe à environ 21 milles de Shimoni. 

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