jeudi 26 mai 2016

Mocimboa da Praia

Lundi 16 mai 

Bien arrivé ce matin. 
J'ai fait les démarches et comme de juste je me suis fait enfler. 
Pas d’internet et donc pas accès à mes messages bien classés  
et pas le niveau du change et le prix du visa.
Il m'annonce 200 $, ce qui ne m'a pas choqué. 
J'ai donc fait le retrait qui va bien et j'ai payé le visa, (l'équivalent de 172 € au lieu de 60...)

Par contre les frais du port sont dérisoires à condition de ne pas dire « tourismo »,  
ce que je savais par les toubibs voileux de ma connaissance... 
Donc au Total : 110 € de bakchich. ... 
On a vu pire !!!


La ville a l'air sympa et les habitants sont gais. 
Mais pas anglais! 
Je m'en sors avec mon mauvais espagnol  mais gare aux faux amis, 
car eux parlent portugais. 
Je pense rester trois jours ici.

Macimboa , 17 mai 

J'avais dit précédemment, qu'il y a des matins 
où il vaut mieux faire la grasse matinée ... 
Eh bien il y a aussi des nuits, où il vaudrait mieux rester éveillé ! 

Par une nuit de vent, (comme d’habitude) alors que je dormais 
à bord,  les sangles du radeau de survie ont été sectionnées,
le radeau de survie volé, ainsi que les rames, et la « nourrice »
du moteur de l’annexe (le réservoir d’essence qui alimente son moteur), 
et accessoirement mes belles chaussures imitations «  crocs » ! 
Curieusement, l’ancre de l’annexe, elle, n’a pas disparu !



Cinéma habituel le lendemain matin, après découverte de ce vol, 
pour trouver un pêcheur local qui puisse m’emmener, 
car sans rames, et sans essence, 
difficile de se servir de l’annexe pour aller à terre … 
Après 2 heures environ d’attente, 
j’ai enfin pu héler un pêcheur au loin, 
qui m’ a pris en pitié et emmené dans sa pirogue !

Le premier travail a été d’essayer de trouver 
un nouveau réservoir d’alimentation pour l’annexe, 
sans laquelle je ne suis pas du tout autonome ! 
Ce ne fut pas une mince affaire, car ici aucun « magasin » 
ne vend ce genre de matériel, mais grâce à l’aide de locaux,
j’en ai trouvé une d’occasion dont il a fallu négocier 
âprement le prix !
Je vous passe le bricolage pour adapter un tuyau d’alimentation 
d’essence, après m’être retrouvé au gré des vagues et du vent, 
à un moment où le moteur a calé …toujours sans rames !

Ensuite dépôt de plainte auprès de la police locale
 de Macimboa, aidé par un « traducteur local » 
pour passer de l’anglais au portugais ! 
Et ceci sur papier, à retranscrire sur l’ordi, et en attente 
de la signature du chef absent … 
Ce n’est que le lendemain que j’ai récupéré mon papier 
de plainte en espérant que tout a été bien retranscrit…



Pendant mon attente a la police et alors que je me trouvais dans les bureaux, 
un "gardé à vue" qui était là aussi, s'est vu passer de "gardé à vue" 
à coupable ayant avoué...

Une bastonnade comme je n'avais jamais vu (heureusement) 
à coup de pieds, de ceinturons et de plat des mains. 
Le gars gueulait et j'étais plus que mal à l'aise mais que faire, à part ne rien faire! 
Et ne rien dire! 
La séance a bien duré un quart d'heure avec trois flics qui se relayaient, 
et tout ça publiquement ou presque... 
Je me doute bien que la police respecte les droits de l'homme,
mais quand ce n'est pas un homme...


Alors, comme je ne voulais pas me laisser abattre, 
je me suis trouvé un petit resto sympa au bord de l’eau, 
et je suis allé faire quelques photos, dans la ville, histoire de changer d'air !



Et puis Tchao,  je suis reparti vers de petites îles, où l’on est vraiment plus tranquille …

(Deux jours plus tard, j'ai réalisé que mes palmes 
et mon masque de plongée (à ma vue) avaient également disparu 
lors de cette fameuse nuit !)

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