samedi 18 avril 2020

CHAPITRE 3






PESTITA aux ÎLES FIJI




Papatounet en navigation communique, avant d’arriver à Levuka


« Je suis effondré :
Pestita est tombée à l’eau à 10 ou 15 milles de Levuka, pendant que je me
préparais à manger.
J’ai beaucoup de mal à écrire ça, mais j’ai fait une recherche rapide à
bord et demi-tour pour voir, mais avec 20 nœuds de vent dans le nez,
c’était impossible, compte tenu de l’état de la mer, de la retrouver. De
plus, je ne sais pas à quel moment elle est tombée, car la dernière fois
que je l’ai vue, elle rentrait dans le bateau,  et c’est donc par hasard que
je l’ai cherchée. J’ai encore du mal à y croire…
Je n’ai pas eu le temps d’y penser depuis que je suis arrivé à Levuka,
parce que j’ai été très occupé par les papiers à remplir à mon arrivée aux Fiji…
Mais Je suis si triste! Cette chatte avait sept vies, et je ne m’étais même pas rendu
compte qu’elle en avait déjà utilisé six ».









Papatounet : Port de Levuka,  4h du matin


.
« Amarré au quai du port de Levuka, Filopré se fait secouer par les vagues
qui arrivent de l’arrière, et font un vacarme infernal en tapant sur la
jupe. Je n’arrive pas à dormir, à cause du bruit, mais aussi parce que je
pense à cette pauvre bête perdue en mer.
Je me dis que je ne reprendrai pas d’animal, car on s’attache et lorsqu’il
arrive une catastrophe de ce genre, c’est grave!
Le vent, et le bateau qui tire sur ses amarres, le font grincer, couiner, et
par moment, le bruit des amarres ressemble à s’y méprendre, à un petit
miaulement. Je me lève et cherche à entendre mieux ce bruit. Rien. Je me
recouche et le bruit, de temps en temps, se reproduit. J’ai déjà fouillé 10
fois le bateau…Donc c’est impossible, mais je me lève encore et j’écoute.
Du côté de la descente, me semble-t-il, j’entends un bruit qui
pourrait être un miaulement. Mais à part dans la cabine arrière qui était
fermée pendant toute la navigation, je ne vois pas… sauf peut-être …
Non, ce n’est pas possible !

Dans ce petit placard minuscule …où je range quelques outils, et que je ne me
rappelle pas avoir utilisé ce matin ? Je l’ouvre … ???






Et le diable sort de sa boite !!!  Mrraou !




Je la prends dans mes bras et je pleure en riant. Ou l’inverse.
C’est si bon de savoir que tu es encore en vie Pestita ! »









 Blottie sur les genoux de Papatounet,

je me laisse aller à quelques câlins…

(Ce n’est pourtant pas dans mes habitudes !)

Et je ronronne, je ronronne,

« C’est si bon que tu m’aies retrouvée Papatounet ! »



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